Un adolescent disparu en Belgique en 1999 à l'âge de 14 ans, peu après son arrivée d'Angola, "l'un des plus anciens dossier de disparition de mineurs" du pays, a été retrouvé 20 ans plus tard dans "un pays étranger". "Il a expliqué avoir disparu volontairement à la fin de l'année 1999, de sa propre initiative, dans la mesure où le climat familial ne lui convenait pas", a raconté Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles, lors d'une conférence de presse.
Aujourd'hui âgé de 33 ans, Simon Lembi vit "sous une autre identité à l'étranger", qu'il ne veut pas voir révélée. Le parquet s'est refusé à dire s'il avait une famille ou exerçait une profession. "Nous pouvons néanmoins vous indiquer qu'il est actuellement en bonne santé et que sa famille en Belgique a été avertie de la résolution positive du dossier", a ajouté Denis Goeman. Cette dernière, avec qui Simon Lembi n'a "pas eu de contact", vit toujours à Bruxelles. Elle a "pris bonne note du fait qu'on avait pu l'identifier", a expliqué Denis Goeman.
La famille avait exclu la fugue. Selon le porte-parole du parquet, Simon Lembi a mis à profit lors de sa fuite "les procédures pour les mineurs non-accompagnés" de son nouveau pays afin de changer d'identité. "Il a un passé assez lourd, il a déjà connu la fuite", a-t-il souligné. La cellule des personnes disparues de la police fédérale avait été contactée en novembre 2018 par une personne affirmant être un proche de Simon Lembi. Les policiers ont alors mené une enquête "afin d'effectuer les vérifications utiles", qui s'est avérée concluante. Ils ont auditionné l'intéressé, qui a admis être Simon Lembi.
Né en 1985, Simon Lembi avait disparu en novembre 1999 dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles, à l'âge de 14 ans. Selon la Dernière Heure, qui a interviewé sa mère en 2015, il était arrivé d'Angola en Belgique, avec sa famille, une dizaine de jours avant sa disparition. Ce jour-là, il avait demandé à sa mère s'il pouvait aller regarder la télévision dans un centre d'accueil. Il n'est jamais revenu. Sa mère s'était installée, avec ses quatre enfants, dont il était l'aîné, dans un logement social de la commune. Elle avait à l'époque exclu l'hypothèse de la fugue.