Après l'émotion qui a suivi l'envoi de bombes artisanales à des détracteurs de Donald Trump, la politique a vite repris ses droits : le président américain a appelé mercredi au rassemblement mais a souligné la "responsabilité" des médias dans la détérioration du climat actuel, tandis que des démocrates accusaient le républicain d'attiser la violence.
"Une attaque contre notre démocratie". Donald Trump a jugé que "tout acte ou menace de violence politique" était "une attaque contre notre démocratie elle-même". En quelques heures, plus tôt dans la journée, six alertes au colis suspect se sont succédé, de New York à la Floride en passant par Washington, sans compter une fausse alerte en Californie, créant un climat de psychose. Aucune victime n'a été signalée mais les polices locales et fédérales ont été placées en état d'alerte. Le maire et le gouverneur de New York ont dénoncé une "volonté de terroriser".
>> L'ESSENTIEL - Hillary Clinton, Barack Obama et CNN visés par des colis suspects
« J’essaye d’être gentil », dit Trump en meeting après avoir été accusé de violence verbale contre les média et les démocrates.
— Xavier Yvon (@xavieryvon) 25 octobre 2018
Il se tient. Pas de huées contre CNN.
Mais il quand il évoque le président sud-coréen, Trump l’imite avec... un accent asiatique. pic.twitter.com/E22ZG1mx9G
Le "ton négatif" des médias doit cesser. "Le gouvernement fédéral mène une enquête agressive et nous allons trouver les responsables et les présenter à la justice. Très rapidement j'espère", a déclaré le président lors d'un meeting de campagne dans le Wisconsin. Mais il a aussi affirmé que les médias se devaient d'utiliser "un ton courtois et de cesser les hostilités sans fin et les histoires et attaques négatives constantes et souvent fausses". "Ils doivent arrêter", a-t-il insisté. "Nous sommes à 13 jours d'élections très, très importantes", a-t-il encore dit en référence aux législatives de mi-mandat du 6 novembre.