Joe Biden a appelé dimanche les Américains à faire "baisser la température", au lendemain de la tentative d'assassinat contre l'ancien président républicain Donald Trump, que les enquêteurs considèrent comme "un acte potentiel de terrorisme intérieur". "Je veux vous parler ce soir de la nécessité de baisser la température de notre vie politique", a déclaré le président américain en s'adressant solennellement à ses concitoyens depuis le Bureau ovale à la Maison Blanche.
La politique n'est pas un "champ de bataille meurtrier" et "la violence ne doit pas devenir quelque chose de normal", a-t-il affirmé. "Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes", a ajouté le président américain. "Si fortes soient-elles, nos convictions ne doivent jamais sombrer dans la violence. (...) Il est temps de se calmer." Il avait déjà appelé dimanche les Américains à "s'unir en tant que nation", après avoir eu samedi soir une "courte mais bonne conversation" avec son rival à la présidentielle de novembre.
Les informations à retenir :
- Joe Biden a appelé les Américains à "baisser la température", "la violence ne doit pas devenir quelque chose de normal", a-t-il ajouté
- La veille, une tentative d'assassinat a touché Donald Trump
- Une "enquête indépendante" va être lancée sur les circonstances, a annoncé Joe Biden
- La juge au procès de Trump pour rétention de documents classifiés annule la procédure
- Trump choisit le sénateur J.D. Vance pour être son vice-président
- Trump officiellement candidat à l'élection présidentielle pour le camp républicain
Le Parti républicain choisit Trump pour être candidat à la présidentielle
Les délégués républicains réunis à Milwaukee ont désigné lundi Donald Trump pour être leur candidat à la présidentielle du 5 novembre, une mission que le septuagénaire acceptera de façon formelle jeudi, dans un discours formant le point culminant de la convention du parti. Plus de la moitié des quelque 2.400 délégués ont sans surprise choisi l'ancien président républicain, le vote se poursuivant, Etat après Etat.
Trump annonce choisir le sénateur J.D. Vance pour être son vice-président
Donald Trump a annoncé lundi choisir le sénateur de l'Ohio J.D. Vance pour être son vice-président en cas de victoire à l'élection présidentielle de novembre. "J'ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des Etats-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand Etat de l'Ohio", a indiqué le républicain sur son réseau, Truth Social.
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Biden a demandé à ce que le candidat Robert F. Kennedy soit protégé par le Secret Service
Le président américain Joe Biden a demandé à ce que le candidat indépendant à la Maison Blanche, Robert F. Kennedy, bénéficie de la protection du Secret Service, a annoncé son ministre à la Sécurité intérieure après la tentative d'assassinat contre Donald Trump. "A la lumière des événements de ce week-end, le président m'a demandé de travailler avec le Secret Service pour assurer la protection de Robert Kennedy Jr", a dit à la presse Alejandro Mayorkas.
La juge au procès de Trump pour rétention de documents classifiés annule la procédure
La juge au procès de Donald Trump pour rétention de documents classifié après son départ de la Maison Blanche a annulé lundi l'ensemble de la procédure, considérant que la nomination du procureur spécial Jack Smith était illégale.
Dans cette décision qui représente une immense victoire pour l'ex-président, la juge Aileen Cannon fait droit à une demande de ses avocats et annule la procédure instruite en Floride (sud-est). Le candidat républicain à l'élection présidentielle de novembre était poursuivi avec deux de ses assistants personnels pour sa gestion de documents classifiés dans sa résidence privée Mar-a-Lago, en Floride.
Dans la foulée, Donald Trump a appelé à l'abandon de toutes les poursuites judiciaires à son encontre. "Au moment où nous allons de l'avant pour unir notre nation après les événements horribles de samedi, cette annulation de l'inculpation illégale en Floride devrait être le premier pas, suivi rapidement de l'annulation de TOUTES les chasses aux sorcières", a affirmé sur sa plateforme Truth Social le candidat républicain à la présidentielle, victime samedi d'une tentative d'assassinat, faisant ensuite la liste des procès qui lui sont intentés.
"Enquête indépendante" sur les circonstances de la tentative d'assassinat
Le président Biden a annoncé dimanche avoir ordonné une "enquête indépendante" sur les circonstances de la tentative d'assassinat contre Donald Trump. L'ex-président de 78 ans et de nouveau candidat à la Maison Blanche a été blessé à l'oreille et évacué, la joue ensanglantée, après plusieurs tirs lors d'un meeting samedi à Butler en Pennsylvanie, qui ont fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs. La personne décédée a été identifiée comme étant un ancien pompier, Corey Comperatore, âgé de 50 ans, selon le gouverneur de cet État du nord-est du pays.
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Avant d'être évacué, l'ex-président a levé le poing en l'air en signe de défi, une image qui tourne en boucle et déjà devenue historique. "Seul Dieu a empêché l'impensable de se produire", a assuré dimanche le candidat républicain sur sa plateforme Truth Social. "À cet instant, il est plus important que jamais que nous nous tenions unis", a ajouté l'ex-président.
Donald Trump est arrivé dimanche soir dans le Wisconsin, à Milwaukee, dans le nord-est des États-Unis, où les républicains doivent officiellement l'investir comme leur candidat à la présidentielle face à Joe Biden. Le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques, s'est dit "totalement prêt" à y garantir la sécurité, malgré les doutes soulevés par la tentative d'assassinat. "Je ne peux pas permettre à un 'tireur' ou à un assassin potentiel d'imposer un changement de programme ou quoi que ce soit", a insisté Donald Trump dimanche sur son réseau Truth Social.
Tireur isolé
Le tireur identifié comme Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a tiré plusieurs coups de feu du toit d'un bâtiment à l'extérieur du périmètre du meeting à quelque 150 mètres du candidat républicain avant d'être "neutralisé" par les agents, selon les autorités fédérales. Le FBI a confirmé dimanche que le tireur avait agi seul et qu'il n'avait pas d'appartenance idéologique identifiée.
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"Nous enquêtons sur cette tentative d'assassinat mais la considérons également comme un potentiel acte de terrorisme intérieur", a déclaré l'agent Bobby Wells. Le FBI a par ailleurs précisé que l'arme utilisée, un fusil semi-automatique, avait été achetée légalement.
Des explosifs ont été retrouvés dans son véhicule garé non loin du lieu du meeting, selon les mêmes sources. Le mobile du tireur reste cependant inconnu, a souligné le président Biden, appelant les Américains à ne pas tirer "de conclusions hâtives".
"Surpris"
Le candidat républicain, qui venait de commencer son discours, s'est aussitôt abrité derrière son pupitre avant d'être entouré et protégé par des agents. Il s'est ensuite relevé, la chevelure ébouriffée et le visage ensanglanté, avant d'être emmené jusqu'à un véhicule pour être évacué. La tentative d'assassinat a suscité l'indignation chez nombre de dirigeants à travers le monde.
L'événement a déjà ravivé les tensions politiques et des théories du complot ont inondé les réseaux sociaux. Et des questions ont commencé à émerger sur le dispositif de sécurité autour de Donald Trump, censé être l'une des personnalités les plus protégées au monde.
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Des témoins ont déclaré avoir vu le suspect avant les tirs et avoir alerté les services de sécurité. "Très franchement, je suis surpris qu'il ait pu monter sur ce toit et tirer", a déclaré dimanche le procureur du comté de Butler, Richard Goldinger, à la chaîne MSNBC.
Cet événement révèle au grand jour les fissures politiques dans la société américaine. Si l'impact sur la campagne reste à déterminer, l'attention qui se focalisait sur les doutes quant à la santé de Joe Biden, 81 ans, et sa capacité à affronter Donald Trump depuis leur débat fin juin, s'est complètement déplacée.
Le président américain a aussi reporté un déplacement prévu lundi au Texas (sud), et son équipe a décidé de suspendre temporairement ses publicités de campagne. Pour Donald Trump, à l'inverse, cette séquence déjà historique pourrait se révéler fructueuse électoralement, selon des experts.