"Je ferai un grand discours sur l'immigration illégale mercredi dans le grand Etat de l'Arizona", a écrit Donald Trump sur Twitter dimanche, en précisant qu'il cherchait une grande salle afin d'accueillir un grand nombre de spectateurs dans cet Etat frontalier du Mexique.
I will be making a major speech on ILLEGAL IMMIGRATION on Wednesday in the GREAT State of Arizona. Big crowds, looking for a larger venue.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 août 2016
Expulser tous les sans-papiers ou pas ? Donald Trump devrait tenter lors de cet événement de mettre fin à la cacophonie qui entoure ses intentions sur le sort des 11 millions de sans-papiers présents aux Etats-Unis. Après avoir longtemps déclaré qu'il comptait en expulser la totalité, il a semé le trouble mardi dernier en lâchant qu'il pourrait assouplir son plan, avant de se reprendre et d'adopter un ton plus dur. Il a promis que la priorité serait d'expulser les clandestins "criminels", mais reste flou sur le sort de ceux qui n'ont pas de casier judiciaire.
"Un mécanisme et non une politique". Cette confusion alimente la chronique depuis plusieurs jours aux Etats-Unis, plaçant ses soutiens dans l'embarras. Un président Trump mettrait-il en place la "force d'expulsions" dédiée aux reconduites à la frontière, comme il l'avait annoncé l'an dernier ? "Il a décrit, dans son style franc habituel, un mécanisme et non une politique", a fait valoir son colistier Mike Pence sur CNN dimanche. "Vous aurez plus de détails dans les deux prochaines semaines sur la politique qu'il adoptera". "Nous aurons un mécanisme pour s'occuper des gens qui se trouvent dans ce pays. Il a utilisé le terme 'humainement'. Ce sera juste mais ferme, et il n'y aura pas de régularisation ou de naturalisation à moins que les gens quittent le pays", a ajouté Mike Pence.
Quel traitement pour les enfants nés aux Etats-Unis ? La nouvelle directrice de campagne de Donald Trump, Kellyanne Conway, a elle aussi souligné que les sans-papiers seraient traités de façon "juste et humaine". Quant à la force d'expulsions, elle a dit sur la chaîne Fox que Donald Trump "ne l'avait pas mentionnée depuis novembre" et que le problème était "complexe". La remise en cause du droit du sol à travers le cas des enfants nés aux Etats-Unis de parents clandestins n'est pas non plus tranchée, selon Mike Pence. "Toute la question de la nationalité, des Américains qui obtiennent la nationalité à la naissance, est un sujet pour l'avenir".