Le fils aîné de Donald Trump a publié mardi préventivement sur Twitter des messages électroniques montrant qu'il avait accepté à l'été 2016 de recevoir l'aide du pouvoir russe pour nuire à Hillary Clinton, sous la forme d'informations supposément compromettantes.
Contacté par un proche. Donald Trump Jr. a été contacté le 3 juin 2016 par une connaissance, Rob Goldstone, un agent représentant le chanteur russe Emin Agalarov, dont la famille est proche de celle de Donald Trump. Dans cet email, Rob Goldstone indique que le procureur général de Russie a offert, via le père d'Emin Agalarov, de "donner à la campagne Trump des informations et documents officiels qui incrimineraient Hillary et ses transactions avec la Russie et qui seraient très utiles à votre père".
"J'adore l'idée". "Ce sont évidemment des informations de très haut niveau et sensibles, mais qui font partie du soutien de la Russie et de son gouvernement pour Donald Trump", écrit Rob Goldstone, qui demande la marche à suivre et si le fils Trump serait prêt à parler à Emin Agalarov à ce propos. "Je voyage en ce moment mais peut-être que je peux parler à Emin d'abord. On dirait qu'on a un peu de temps et, si c'est ce que vous dites, j'adore (l'idée), surtout plus tard cet été".
Here's my statement and the full email chain pic.twitter.com/x050r5n5LQ
— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr) 11 juillet 2017
Rendez-vous à New York. S'ensuit un échange d'emails pour tenter de caler d'abord une conversation téléphonique entre Emin Agalarov et Donald Jr., puis un rendez-vous, le 9 juin 2016 à la Trump Tower, avec l'avocate Natalia Veselnitskaya, venue de Moscou et présentée comme "avocate du gouvernement russe", en compagnie du gendre du milliardaire, Jared Kushner, et de son directeur de campagne, Paul Manafort. Le New York Times révélait depuis samedi l'existence et les circonstances de cette rencontre avec Mme Veselnitskaya. Alors que le quotidien divulguait le contenu de ces échanges, le fils Trump a publié de lui-même la chaîne de courriels sur Twitter "afin d'être totalement transparent".
"Pas d'information à donner". "La femme, comme elle l'a dit publiquement, n'était pas une responsable gouvernementale", a déclaré Donald Jr. dans un communiqué, ajoutant qu'elle "n'avait pas d'information à donner" et voulait parler des sanctions américaines contre la Russie. "Pour rappeler le contexte, cela s'est produit avant que la fièvre russe actuelle ne soit en vogue", a-t-il ajouté.
Donald Trump a salué la "transparence" dont fait preuve son fils aîné. "Mon fils est une personne de grande qualité et j'applaudis sa transparence", a déclaré le président, dans une déclaration lue par sa porte-parole.