Ce sera le premier procès pénal de l'histoire d'un ancien président des États-Unis : Donald Trump s'est vu notifier jeudi qu'il comparaîtra à partir du 25 mars à New York dans l'affaire des paiements pour taire une relation supposée avec une actrice de films pornographiques.
"C'est juste une façon de me nuire dans l'élection"
"Nous voulons des délais", a déclaré le grand favori des républicains pour la présidentielle de novembre à son arrivée devant le palais de justice de Manhattan. "Comment peut-on se présenter aux élections quand on est assis dans un tribunal ?". "C'est juste une façon de me nuire dans l'élection", a-t-il dénoncé, l'ex-président accusant régulièrement les juges d'être à la botte du camp démocrate.
Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a néanmoins rejeté les requêtes de Donald Trump pour annuler les poursuites, comme le souhaitait le magnat républicain qui a dénoncé une "ingérence électorale" pour la présidentielle de novembre. Au même moment, un juge de Géorgie a commencé à entendre jeudi une requête des avocats de Donald Trump demandant le rejet des accusations d'ingérence électorale portées contre l'ancien président, reprochant à la procureure chargée d'instruire le dossier d'avoir entretenu une relation amoureuse avec un juriste qu'elle avait engagé pour travailler sur cette affaire.
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Des affaires qui n'entament pas son crédit auprès des militants républicains
Pour l'instant, ces affaires et les nombreuses autres visant Donald Trump n'ont pas entamé son crédit auprès de la base des militants républicains et il a remporté haut la main les deux premières primaires de son parti pour l'investiture à la présidentielle de novembre, dans les États de l'Iowa et du New Hampshire.
À 77 ans, le maître des républicains a même fait des tribunaux des tribunes politiques. Le favori des républicains a profité de chacune de ses venues dans les prétoires pour se dépeindre, sans preuves, en victime de machinations judiciaires orchestrées par des procureurs et des juges à la solde du camp démocrate. Et ses ennuis en justice lui ont permis de lever des millions de dollars auprès des militants.
À New York, le 45e président des États-Unis est accusé d'avoir maquillé les comptes de son entreprise pour dissimuler notamment le versement de 130.000 dollars à une star du X, Stormy Daniels, juste avant la présidentielle, pour qu'elle se taise sur une relation présumée en 2006. L'homme d'affaires républicain, qui était déjà marié avec Melania Trump, a nié toute relation avec l'actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford.
D'autres procès à venir
Ce procès ne sera pas le plus conséquent des ennuis judiciaires de Donald Trump et des observateurs jugent le dossier fragile. Il est également poursuivi devant la justice fédérale et celle de l'État de Géorgie pour ses tentatives présumées illicites de renverser le résultat de la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden. Le procès fédéral à Washington devait démarrer le 4 mars, mais a été reporté le temps de statuer sur une éventuelle immunité pénale de l'ancien président.
Cette nouvelle semaine judiciaire pour Donald Trump pourrait se poursuivre vendredi, si, comme l'a confirmé une source proche du dossier à l'AFP, le juge Arthur Engoron rend son jugement dans un procès civil où l'ex-président est accusé d'avoir gonflé de manière colossale la valeur de ses actifs immobiliers dans les années 2010 pour séduire les banques.