La hausse des taux directeurs inquiète beaucoup l'Italie, plongée dans la crise politique après la démission du Premier ministre, Mario Draghi, jeudi. Cette démission a fait bondir la dette italienne sur les marchés. De quoi raviver les craintes d'une crise des dettes souveraines. L'Italie a convoqué des élections législatives fin septembre. Est-ce trop tard ? Difficile de le savoir. Une chose est sûre, le départ de l'ancien président de la Banque centrale européenne inquiète les Italiens. Europe 1 est allée à leur rencontre dans la capitale italienne.
"La situation est un peu tragique"
Cette habitante a fermé les portes de son magasin. Une journée passée devant la télé, dans le stress politique, plus que dans celui de la vente. Avec la dissolution du Parlement et le départ du Premier ministre, elle craint le pire. "Draghi était une sécurité pour tous pour l'économie du pays. La situation est un peu tragique. J'entends des grossistes qui veulent fermer, car ils n'ont pas confiance dans la suite des événements", raconte-t-elle.
Un peu plus loin, dans cette rue commerçante du centre de Rome, Carlo sert un café. Le patron de cet établissement, dans la famille depuis presque 60 ans, compte sur la légendaire débrouille de ses compatriotes. "Nous sommes un peuple qui se reprend toujours, malgré toutes les bêtises du Parlement et des politiciens qui nous entourent", lance-t-il. "Ils ne sont absolument pas compétents. Le peuple italien devrait être un peu plus respecté."
Le peuple italien sera sollicité via des élections législatives : il est appelé à élire le nouveau Parlement le 25 septembre prochain.