Les Néo-Zélandais ont massivement refusé par référendum de remplacer leur drapeau orné de l'Union Jack britannique par une nouvelle bannière arborant la fougère des All Blacks, selon des résultats préliminaires annoncés jeudi.
56% pour le drapeau actuel. La commission électorale néo-zélandaise a annoncé jeudi que 56,61% des électeurs avaient plébiscité le drapeau actuel, tandis que 43,16% avaient voté pour le changement. Les Néo-Zélandais ont infligé un camouflet au Premier ministre John Key qui, fort du triomphe électoral de son Parti conservateur en 2014, avait claironné qu'il était temps de bannir du drapeau national l'Union Jack qui symbolise l'ancien colonisateur britannique. "Je reconnais que certains seront déçus du résultat, mais la majorité des Néo-Zélandais s'est exprimée et nous devons tous accepter cette décision", a réagi dans un communiqué le vice-Premier ministre Bill English.
La fougère n'a pas séduit. Après 18 mois de débats passionnés, les électeurs étaient appelés depuis le début du mois à choisir entre la bannière actuelle et le nouveau design, "une serviette de plage laide" selon ses détracteurs. Le drapeau néo-zélandais est un rectangle bleu foncé avec l'Union Jack dans un coin et quatre étoiles rouges représentant la constellation de la Croix du Sud. Son challenger présentait la fameuse fougère argentée de l'équipe championne du monde de rugby des All Blacks sur un fond bleu, conservant les quatre étoiles de la Croix du Sud.
Elizabeth II pour chef d'Etat. Outre la présence de l'Union Jack, les critiques de la bannière néo-zélandaise déplorent sa ressemblance avec celle de l'Australie voisine. Ses partisans considèrent au contraire qu'en changer serait un manque de respect pour les générations passées qui ont combattu et péri sous la bannière actuelle.
La Nouvelle-Zélande est de facto indépendante du Royaume-Uni depuis 1907. Comme l'Australie, elle appartient néanmoins au Commonwealth, l'organisation qui réunit les anciennes possessions de l'empire britannique, et la reine Elizabeth II en est le chef d'Etat.