Le vote sur le Brexit n'était pas homogène en Grande-Bretagne. L'Écosse s'était notamment prononcée pour le maintien dans l'Union européenne. Les observateurs avaient alors émis l'idée qu'une telle différence allait provoquer de nouvelles velléités d'indépendance. C'est le cas, selon un député écologiste.
Les conséquences du Brexit pour l'Écosse pas étudiées. "Je suis sûr à 85 ou 90% que nous nous dirigeons vers un nouveau référendum", assure l'élu écologiste écossais Ross Greer. Le jeune député des Scottish Greens au Parlement d'Edimbourg, qui soutient le gouvernement nationaliste écossais sur la question de l'indépendance, souligne en effet que le gouvernement de Theresa May n'a pas pris la peine d'examiner quelles pourraient être les options de compromis pour l'Ecosse, dont les électeurs ont voté contre le Brexit lors du référendum du 23 juin 2016 sur la sortie de l'UE.
"Cela nous laisse deux options diamétralement opposées : ou nous faisons partie d'un 'hard Brexit' qui nous rapproche de l'Amérique de (Donald) Trump, ou nous appartenons à la famille européenne en tant qu'Etat indépendant", a-t-il dit.
Le maintien de l'Écosse dans le Royaume-Uni l'avait emporté lors du dernier référendum. Ross Greer a été un des défenseurs les plus en vue de l'indépendance lors du référendum écossais de 2014. Les partisans du maintien de l'Ecosse dans le Royaume-Uni s'étaient imposés avec une avance de dix points de pourcentage. Theresa May entend engager la procédure de divorce avec l'UE d'ici la fin mars.