"Venez investir en France", ce sera le message martelé par le Premier ministre pendant ces deux jours. L’idée c'est de continuer sur la lancée de ce qu'a fait le président à Versailles et à Davos : défendre les réformes engagées depuis 2017 auprès des investisseurs étrangers potentiels. Pour cela, Edouard Philippe rencontrera le prince héritier d’Abou Dhabi et l'émir de Dubaï. Il s'exprimera aussi dimanche en ouverture du World government summit, le Davos du Golfe, auquel participent également le Premier ministre indien Narendra Modi, la patronne du FMI Christine Lagarde et ses homologues de la Banque Mondiale, de l'OMC et de l'OCDE.
"Il va aller porter l'agenda de transformation, expliquer toutes les réformes qui sont conduites en France depuis 2017. C'est un message qu'on martèle à tous les niveaux, le président récemment à Davos ou à Versailles, ainsi que tous les ministres", souligne-t-on à Matignon. Mais cette visite, trois mois seulement après le déplacement d'Emmanuel Macron à Abou Dhabi début novembre, est aussi le signe de l'importance pour Paris de ce pays du Golfe, où sont stationnées des forces françaises opérant au Moyen-Orient et qui pèse dans les échanges commerciaux
À ce stade, la France n'a attiré que trois milliards d'investissements émiratis, une goutte d'eau malgré le potentiel des deux émirats. "Pour l'instant, les investissements sont surtout concentrés dans l'immobilier, on serait ouvert à des investissements un peu plus productifs", fait valoir Matignon, histoire de créer de l'emploi. "On est dans une relation très dense, excellente, au long cours", résume Matignon. Paris espère aussi boucler le feuilleton de la vente d'avions de combat Rafale aux Emiratis, qui dure depuis des années.