Edward Snowden apporte son soutien au patron du FBI limogé, qui l'a traqué pendant des années

© LOTTA HARDELIN / DAGENS NYHETER / AFP
  • Copié
A.H.
Sur Twitter, Edward Snowden s'est alarmé du licenciement de James Comey par Donald Trump. L'ex-directeur du FBI avait pourtant tout fait pour mettre le lanceur d'alerte sous les verrous.

Lorsqu'il s'agit de défendre la démocratie, Edward Snowden est capable de mettre de côté les animosités. À l'annonce du limogeage du directeur du FBI par Donald Trump, le lanceur d'alerte américain, à l'origine des révélations sur la NSA, a ouvertement pris la défense de James Comey qui, pendant plusieurs années, n'a cessé de le traquer pour l'emprisonner. 

Snowden appelle les Américains à s'opposer au licenciement. Sur Twitter, Edward Snowden, réfugié en Russie, a appelé "chaque Américain à condamner une telle interférence politique dans le travail du FBI". "Ce directeur du FBI a cherché pendant des années à m’emprisonner en raison de mes activités politiques. Si je peux m'opposer à son licenciement, alors vous le pouvez", a-t-il ajouté.

Mardi, Edward Snowden donnait une visioconférence auprès de plusieurs universités canadiennes. Le cybermilitant s'est alarmé du licenciement du patron du FBI, rapporte Radio-Canada. "Ce geste est une autre illustration du mépris pour les contrôles démocratiques exercés à l'endroit des personnes en situation de pouvoir", affirme Snowden.

Une enquête sur les liens entre Trump et la Russie. Le président des Etats-Unis Donald Trump a limogé mardi le patron du FBI, James Comey, une décision surprise qui a provoqué une véritable onde de choc à Washington où des élus ont évoqué le spectre du Watergate. La police fédérale américaine est en particulier chargée de l'enquête sur les liens éventuels entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Dans un courrier adressé à James Comey, Donald Trump lui signifie qu'il met fin à ses fonctions "avec effet immédiat". Ironie de l'histoire : la raison officiellement avancée par l'administration Trump pour ce limogeage est la façon dont James Comey, 56 ans, a géré le dossier des emails d'Hillary Clinton