Près de deux mois après le crash du vol d’Egyptair entre Paris et Le Caire, faisant 66 victimes, le travail des enquêteurs pour comprendre ce qui a pu se passer se poursuit. Selon une information du Figaro, les données contenues dans la seconde boîte noire, celle qui enregistre les conversations dans le cockpit, ont pu commencer à être exploitées. Toujours selon le quotidien, elles révéleraient que les pilotes auraient bel et bien tenté d’éteindre un incendie.
Une situation difficile à gérer. Pour Xavier Tytelman, expert en sécurité aérienne, une telle situation est particulièrement difficile à gérer en plein vol, qui plus est de nuit. "Ils ont coupé l’électricité du bord pour empêcher que le boîtier dans lequel il y avait un incendie soit alimenté, ce qui aurait eu tendance à faire grandir le feu. Par contre, il faut bien comprendre qu’on est dans le noir, on n'a plus que deux écrans qui fonctionnent. Le pilote de droite essaye de gérer la panne, mais il le fait à partir d’une check-list en papier éclairée avec une lampe torche. C’est une situation qui est excessivement difficile à gérer de nuit, sans visibilité extérieure", explique-t-il au micro d’Europe 1.
Accident ou acte terroriste ? L’hypothèse d’un incendie, même si son origine n’est pas connue, écarte cependant la piste de l’attaque terroriste. "L’incendie, ce n’est absolument pas ce qui est privilégié pour un acte terroriste. Un acte terroriste, c’est une explosion, et là on n’est pas du tout sur cette possibilité", relève Xavier Tytelman.
Les équipes de recherche poursuivent leur travail sur le site du crash de l'avion d'EgyptAir, tombé en Méditerranée le 19 mai. Dimanche, de nouveaux restes humains ont été découverts, a annoncé la commission d'enquête dirigée par l'Egypte. Les recherches se poursuivront "jusqu'à ce qu'on soit complètement assuré de l'absence d'autres restes humains sur le site du crash", a souligné la commission.