Bombe à bord ? Détournement d’avion? Suicide ? Selon Xavier Tytelman, consultant Europe 1 en sécurité aérienne, "Il est toujours beaucoup trop tôt pour se prononcer" sur une piste permettant d' expliquer le crash de l’avion Egyptair, dans la nuit de mercredi à jeudi. "On a des informations assez contradictoires. Ce que l’on savait ce matin, c’est que l’avion avait cessé d'émettre un signal radar, cesser d’envoyer ses rapports, donc on pensait à une explosion. En fait, il a cessé d'émettre mais il y a eu une évolution ensuite, il a continué à voler sans perdre d’altitude. Alors on peut imaginer beaucoup de choses."
Le plus haut degré de sûreté. Le spécialiste de la sécurité aérienne ne privilégie toutefois pas la piste d’une bombe qui aurait été déposée dans l’avion à Roissy. "C’est un aéroport qui a le plus haut degré de sûreté que l’on peut exiger dans le monde. On a du personnel qui est formé, et qui sont eux-même contrôlés par leurs collègues. On a des systèmes qui vont détecter dans la matière les éventuelles connexions chimiques qui peuvent être explosives. Donc, si les procédures sont appliquées, ce n’est pas possible que ce soit un acte terroriste de ce type là. Ou alors une personne qui serait introduite, un agent double", explique-t-il.
Une bombe déposée avant d'arriver à Roissy ? Une bombe aurait-elle pu être déposée lors d’une escale, avant d’arriver à Roissy? "On peut imaginer que l’avion comportait déjà la bombe quand il est arrivé à Roissy et qu’il n’ait pas été détectée", conçoit Xavier Tytelman. "Mais normalement sur les zones qui sont à risques, il peut y avoir des contrôles supplémentaires. Durant une escale, la soute est totalement vidée."