Un tribunal égyptien a condamné mardi un policier à huit ans de prison pour avoir battu à mort un vétérinaire en détention et falsifié des documents officiels pour accuser la victime de trafic de drogue, a indiqué un responsable judiciaire. Il a aussi écopé de trois ans de prison pour avoir falsifié des documents officiels pour accuser à tort sa victime de trafic de drogue.
D'autres affaires similaires. Ces derniers mois, plusieurs affaires similaires ont éclaté en Egypte, poussant le président Abdel Fattah al-Sissi à affirmer que tout policier "fautif" devrait "rendre des comptes". En décembre 2015, deux policiers ont été condamnés par contumace à la prison à vie pour avoir battu à mort un détenu dans un commissariat, deux autres ont écopé de cinq ans de prison pour les mêmes raisons et un cinquième s'est vu aussi infliger cinq ans de prison pour avoir torturé à mort un suspect.
Dérives policières. Les dérives policières ont été un facteur clé de la révolte populaire de janvier 2011 qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak. Depuis 2013 et la destitution par l'armée du président islamiste Mohammed Morsi, plus d'un millier de ses partisans ont été tués et quelque 15.000 sympathisants emprisonnés dans des centres de détention où les pratiques de torture sont courantes. Le ministère de l'Intérieur a affirmé ne pas cautionner la torture mais a admis des cas "individuels" d'abus.