Un parlementaire est devenue la risée d'internet en Egypte après avoir suggéré que les universités de son pays soumettent les étudiantes à un test de virginité avant leur admission.
Moqueries sur les réseaux sociaux. "Toute fille qui entre à l'université doit être examinée afin de prouver qu'elle est vierge", avait affirmé jeudi le député Ilhamy Agina au quotidien privé Youm 7. Ces propos ont rapidement été tournés en dérision sur les réseaux sociaux. "Ne vous avais-je pas dit (que nous étions) encore loin d'avoir touché le fond et que le pire est à venir ?", a réagi sur Twitter Gamal Eid, célèbre avocat qui dirige le Réseau arabe pour l'information sur les droits humains. "Nous avons un membre du Parlement obsédé par le sexe", a indiqué le journaliste Khaled Dawoud.
"J'ai fait une suggestion". Ilhamy Agina avait tenu des propos déjà controversés en faveur de la circoncision féminine, une pratique interdite en Egypte mais largement répandue. Le député a indiqué vendredi que ses déclarations avaient été mal interprétées et qu'il avait décidé de boycotter les médias. "Les gens m'attaquent et sont contrariés (...). J'ai décidé de ne pas interagir avec les médias", a-t-il ajouté. "Je n'ai pas exprimé une demande, j'ai fait une suggestion. Il y a une grande différence entre une requête et une suggestion".
Selon lui, le journaliste de Youm 7 l'a interrogé sur le rôle du gouvernement pour mettre fin à la pratique du mariage coutumier -union religieuse non officielle pour les musulmans- et c'est à ce moment là qu'il a suggéré les tests de virginité.