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Aviva Fried (correspondante aux Etats-Unis) / Crédits photo : SAUL LOEB / AFP , modifié à
La course à la Maison blanche bat son plein aux États-Unis. Les deux rivaux, Donald Trump et Kamala Harris, multiplient les visites et les meetings pour séduire les électeurs. En seulement un mois, la candidate démocrate a réussi à prendre la tête dans les sondages, après avoir remplacé Joe Biden. 

Immigration, énergie, Israël... Pour sa première interview, Kamala Harris n'a pas hésité à marcher sur les plates bandes de... Donald Trump, son concurrent républicain pour la Maison-Blanche. La candidate démocrate veut rassurer, assurant vouloir poursuivre la lutte contre l'immigration illégale ou ne pas s'opposer à la fracturation hydraulique, une méthode utilisée pour exploiter du pétrole ou du gaz. Kamala Harris avait pourtant désapprouvé cette technique il y a quelques années. 

Les États clés bientôt conquis par les Démocrates ?

Et cette nouvelle interview pourrait permettre à la candidate démocrate de garder son avance sur Donald Trump. En un mois, la candidate a refait le retard accumulé par Joe Biden et elle est même désormais donnée en tête au niveau national, dépassant Donald Trump de cinq points. L'écart s'est creusé après le succès de la Convention démocrate, avec un soutien plus marqué des femmes, des Noirs ou des Latinos qui, jusqu'à présent, snobait Joe Biden.

Plus important encore, dans un pays où l'élection se joue dans chaque État, la vice-présidente a fait fondre l'avance que Donald Trump possédait dans les États clés. Les deux candidats sont au coude à coude en Pennsylvanie, en Arizona ou même en Géorgie, et les démocrates font campagne massivement dans ces États, jusqu'à présent considéré comme perdu. 

Rien n'est encore joué

"Nous perdons la course, nous perdons la présidence. Le niveau d'enthousiasme à gauche est incroyable. On les a laissés redéfinir Kamala Harris. Nous avons trop attendu. Quelle est notre stratégie ? Je ne sais pas", s'alarme un éditorialiste conservateur. Mais à deux mois de l'élection, rien n'est encore joué. En 2016, à la même période, les sondages étaient encore plus favorables à Hillary Clinton.