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A.D
Le fondateur de Wikileaks Julian Assange a annoncé mercredi qu'il ferait des révélations sur Hillary Clinton. Une forme de revanche contre le clan démocrate de la part du lanceur d'alertes, estime le spécialiste en stratégie Eric Delbecque.

Il promet des révélations "extrêmement intéressantes" sur Hillary Clinton. Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, compte bien s'inviter dans la campagne américaine. Toujours retranché dans l’ambassade d'Equateur à Londres pour éviter son extradition en Suède, l'Australien a indiqué mercredi sur la chaîne américaine Fox News qu'il publierait un certain nombre de documents mettant en cause la candidate démocrate avant le scrutin présidentiel du 8 novembre. Eric Delbecque, directeur du département stratégique de Sifaris, invité samedi dans l'émission C'est arrivé cette semaine, est revenu sur cette déclaration de Julian Assange.

Les Clinton et le big business. L'élection américaine "est un événement considérable pour la planète", souligne le spécialiste en intelligence économique et stratégique. Ces révélations annoncées pourront ainsi trouver un écho mondial. Que pourrait déballer Julian Assange au grand public ? "Je pense que cela pourrait être relatif à des liens qu'elle [Hillary Clinton] pourrait avoir avec des grands intérêts économiques, industriels". Un grief souvent adressé à "l'alliance des Clinton avec Wall Street et le 'big business'." Selon le spécialiste, rien qui ne concernerait la vie privée, dont sont pourtant friands les médias américains. "La presse américaine fait partie de cet 'establishment' et n'est pas forcément partisane de Monsieur Trump."

"Lutte contre l'establishment". Des révélations choquantes, même hors du cadre privé, pourraient néanmoins profiter au milliardaire républicain. Un stratégie qui pourrait s'expliquer par l'histoire de WikiLeaks. "Qui a le plus pourri la vie d'Assange ? Obama et Clinton, donc les démocrates", souligne Eric Delbecque. Les révélations prendraient alors un air de revanche pour WikiLeaks. "On a l'idée, surtout en France qu'il y a les gentils démocrates et les méchants conservateurs. Mais il se trouve qu'à certains moments de l'histoire des Etats Unis, les démocrates ont été féroces. En matière de politiques étrangère et de défense, ils sont absolument les mêmes que les Républicains."

Le spécialiste évoque ainsi "le plaisir" d'Assange à s'en prendre aux démocrates auquel s'ajoute "chez lui une tentation de la lutte contre l'establishment. Même s'il n'a sans doute aucune sympathie pour Trump, il y a ce côté populiste contre les élites."