Au Venezuela, le président Maduro appelle les électeurs à voter ce dimanche pour élire une assemblée constituante qui sera chargée de réécrire la Constitution. L'opposition, qui dénonce ce scrutin, et redoute qu'elle n'offre les pleins pouvoirs au président a l'intention de se mobiliser dans la rue.
Des appels à manifester ont été lancés dans tout le pays, en pleine crise politique. Depuis quatre mois, la contestation au pouvoir en place fait rage. Plus de 110 personnes ont été tuées dans les manifestations. De nouveaux affrontements sont redoutés dans la journée. La situation pourrait en effet très vite dégénérer selon Paula Vasquez, chargée de recherche au CNRS et spécialiste du Venezuela, interrogée par Europe 1.
"Ils sont armés". "Je suis très inquiète, tout amène à la violence. Il y a beaucoup de risques. Au Venezuela, depuis les années 1960, il y a un dispositif qui fait que les bureaux de vote sont surveillés et gérés par des soldats, en particulier par l'armée de terre. Ils sont armés lorsqu'ils font ça. C'est à dire que lorsque vous allez voter, il y a des soldats qui organisent les files d'attente et qui sont là pour surveiller les matériels", décrit la spécialiste.
"Comment vont-ils gérer ?" "La tension est immense", explique-t-elle encore avant de s'interroger : "Lorsque ces soldats vont arriver, il y a une incertitude sur ce qui va se passer. Comment vont-ils gérer si une foule approche, des heurts ou des émeutes ? La journée est extrêmement tendue. On ne voit pas la fin et tout amène à la confrontation, conclut-elle.