"Elle n'a pas du tout un caractère de cochon". Elizabeth II a beau avoir 90 ans jeudi, elle n'a pourtant rien d'une mamie grincheuse. C'est en tout cas l'analyse d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction de Point de Vue, qui est venue se confier sur la grand-mère la plus célèbre de la planète jeudi dans la Matinale d'Europe 1.
Des talents d'imitatrices. Respectée par ses sujets, elle est aussi chérie par ses proches qui soulignent régulièrement son "sens de l'humour dévastateur". "Elle a un grand talent d'imitatrice. Un vrai talent pour les accents. Elle est capable d'imiter les chefs d'états et les ministres qui sont venus la voir. Elle serait une très bonne Canteloup pour votre matinale", sourit Adélaïde de Clermont-Tonnerre. Mais, hélas !, seuls quelques privilégiés ont pu goûter à ses talents d'imitatrice.
Extrêmement disciplinée. C'est d'ailleurs pour sa discrétion que "The Queen" est toujours autant appréciée outre-Manche. "Sa capacité à ne pas dire ce qu'elle pense" lui confère le luxe de ne froisser aucun de ses sujets. "La moindre de ses phrases peut être sur-interprétée", souligne la journaliste. "C'est pour cela qu'elle ne peut se permettre ni de s'engager, ni de voter". En 64 années de règne, elle a pourtant vu passer une douzaine de Premiers ministres, avec qui les relations étaient plus ou moins amicales. Tony Blair, qu'elle portait peu dans son cœur, Margaret Thatcher, avec qui les débuts ont été houleux mais qui est ensuite devenue une vraie amie pour la reine ou encore Winston Churchill, le premier d'entre eux qui entretenait une relation plus paternaliste avec la reine.
Pour Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Elizabeth II "a un sens du devoir et du sacrifice d'une autre génération. Elle n'abdiquera jamais". Ça tombe bien, c'est justement ce que souhaitent les Britanniques !