Lors d'une conférence à Kiev, le chanteur britannique a estimé que l'Ukraine avait "encore du chemin à faire" sur la voie de la tolérance envers les communautés homosexuelle, bi et transsexuelle.
En visite à Kiev pour une conférence internationale, Elton John en a profité pour passer un coup de gueule, pour défendre les droits des homosexuels en Ukraine. Le chanteur britannique a déclaré que ce pays avait "encore du chemin à faire" sur la voie de la tolérance envers les communautés homosexuelle, bi et transsexuelle (LGBT).
Il rappelle une gay pride qui s'est tenue dans le plus grand secret. "C'est avec une grande tristesse que je vous raconte qu'ici, dans cette ville, cet été, une simple et modeste Gay pride a dû être organisée dans un lieu tenu secret afin de tenter d'éviter que des voyous ne la perturbent et ne soient violents avec les manifestants", a-t-il déclaré. "La marche a duré 10 minutes en tout, les violences environ une heure. (...) Donc, sobrement, je vous le dis: il y a encore du chemin à faire", a-t-il lancé, s'exprimant devant le parterre d'invités de la conférence internationale annuelle Yalta European Strategy (YES) à Kiev.
Il demande d'initier un dialogue. Le chanteur, qui élève avec son mari deux jeunes enfants nés d'une mère porteuse, a dès lors appelé le pays à initier un dialogue afin de promouvoir les droits de la communauté LGBT. "Accepter les gens, indépendamment de leur âge, de leur race, de leur genre, de leur ethnie et de leur orientation sexuelle est aujourd'hui le signe d'une société ouverte, tolérante et démocratique", a-t-il estimé. "Je vous demande d'initier ce dialogue (...) C'est un impératif moral", a-t-il poursuivi.
Sa demande d'adoption refusée. L'homosexualité, qui était punie par la loi en URSS, reste très stigmatisée en Ukraine. La première Gay Pride dans l'histoire de cette ex-république soviétique a eu lieu en 2013. L'année suivante, elle avait été annulée, la police ayant refusé d'en assurer la sécurité. Très populaire en Ukraine, Elton John avait envisagé en 2009 d'adopter un petit garçon ukrainien, mais les autorités l'en avaient empêché. La loi n'autorise en effet l'adoption par des étrangers que s'il s'agit de couples mariés hétérosexuels.