Les écarts entre les taux d'activité des femmes et des hommes restent encore trop importants, a averti mercredi l'Organisation internationale du travail (OIT), qui craint même leur accroissement dans les prochaines années. "La principale constatation est que les femmes ont toujours beaucoup moins de chances que les hommes de participer au marché du travail en moyenne mondiale", explique l'OIT dans un rapport publié à la veille de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.
Ainsi, pour dix hommes ayant un emploi, seules six femmes en ont un, selon l'OIT. Les inégalités entre les sexes persistent également en ce qui concerne les salaires moyens, souligne par ailleurs l'OIT. Dans un échantillon de pays développés, émergents et en développement, les femmes gagnent en moyenne 20% de moins que les hommes.
Quatre fois plus d'hommes que de femmes employeurs. Le rapport se penche sur la dernière décennie et évalue les perspectives des femmes sur le marché du travail en examinant les écarts entre hommes et femmes à partir d'une sélection d'indicateurs statistiques, à savoir le taux d'activité, le chômage, l'emploi informel et la pauvreté au travail.
S'intéressant aux chefs d'entreprise, les auteurs notent qu'à l'échelle mondiale quatre fois plus d'hommes que de femmes exercent la fonction d'employeur en 2018. Les disparités de genre se retrouvent aussi dans les postes d'encadrement, où les femmes continuent de se heurter à des obstacles sur le marché du travail quand il s'agit d'accéder à ce type de postes, constate l'OIT. Le taux d'activité global des femmes, de 48,5% en 2018, est largement inférieur à celui des hommes (75,0%).