En Afghanistan, la culture du pavot repart à la hausse

2016 pourrait être l'une des sept plus grosses années de production de pavot dans l'histoire de l'Afghanistan.
2016 pourrait être l'une des sept plus grosses années de production de pavot dans l'histoire de l'Afghanistan. © PEDRO PARDO / AFP
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avec Reuters , modifié à
Le pays est le premier producteur mondial de pavot et a atteint son troisième niveau le plus élevé depuis 20 ans, selon l'ONU.

Alors que l'insécurité s'étend dans le pays, la culture d'opium en Afghanistan, premier producteur d'héroïne dans le monde, a atteint cette année son troisième niveau le plus élevé depuis 20 ans, a annoncé dimanche l'ONU.

Une augmentation de 10% des surfaces cultivées. Dans son rapport annuel, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que la surface cultivée a augmenté d'environ 10% par rapport à 2015 pour couvrir 201.000 hectares. "L'enquête met en lumière une inversion préoccupante des efforts pour combattre le problème persistant des drogues illégales et leur impact sur le développement, la santé et la sécurité", souligne le directeur exécutif de l'ONUDC, Youri Fedotov.

Le pavot fait vivre 10% des Afghans. Le recul des forces gouvernementales dans de nombreuses régions sous les attaques incessantes des talibans a entraîné l'effondrement des programmes d'éradication de la culture d'opium mis en place après l'invasion de l'Afghanistan par les forces américaines en 2001. A travers le pays, la culture de l'opium s'étend puisque sur les 34 provinces, 21 en cultivent, soit une de plus que l'année précédente. Sans compter que le pavot fait vivre trois à quatre millions d'Afghans, soit environ 10% de la population.

Une hausse de 43% par rapport à 2015. Le rapport de l'ONUDC note en outre une forte augmentation des rendements cette année, estimée à +30%, ce qui pourrait faire de 2016 l'une des sept plus grosses années de production de l'histoire du pays, en hausse de 43% par rapport à 2015. L'agence onusienne précise toutefois que ces estimations en matière de récolte sont moins fiables que celles de la surface cultivée.