Un membre du gouvernement catalan destitué a assuré lundi qu'il continuait à exercer ses responsabilités en postant une photo de lui dans son bureau, en dépit de la mise sous tutelle de la Catalogne par Madrid après la déclaration d'indépendance de son parlement. "Au bureau, pour assumer les responsabilités que nous a confiées le peuple de Catalogne", écrit sur Twitter Josep Rull, en charge des infrastructures, des travaux publics et des transports dans le gouvernement déchu du président indépendantiste Carles Puigdemont. La photo qui accompagne ce texte le montre assis à son bureau, sur lequel est posé un journal daté du 30 octobre.
Al despatx, exercint les responsabilitats que ens ha encomanat el poble de Catalunya. #seguimpic.twitter.com/npc6vFH0rB
— Josep Rull i Andreu (@joseprull) 30 octobre 2017
Une destitution bravée. Carles Puigdemont avait appelé samedi ses partisans à s'opposer pacifiquement à la mise sous tutelle de la région et à la destitution de son exécutif, sans préciser par quels moyens. Les consignes du gouvernement espagnol dans le cas où des membres de l'exécutif régional bravent leur destitution et se présentent à leur bureau de la Generalitat, siège du gouvernement catalan à Barcelone, ou ailleurs, est de les faire escorter par un policier régional pour leur permettre de récupérer leurs effets. S'ils refusent ensuite de quitter leur bureau, le fonctionnaire dresse un procès-verbal et le transmet à la justice.
Après la proclamation d'indépendance votée au parlement catalan vendredi et la mise sous tutelle de l'exécutif régional décrétée en riposte par Madrid, ce lundi est décisif pour savoir si les dirigeants de la province prennent acte de leur destitution ou l'ignorent. Lundi matin, des dizaines de journalistes étaient massés aux abords de la Generalitat afin de savoir si oui ou non Carles Puigdemont chercherait à reprendre ses fonctions.