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Henri de Laguérie (depuis Barcelone), édité par Ugo Pascolo
La mise en place d'un couvre-feu dès ce dimanche soir en Espagne est pris avec résignation par les habitants rencontrés par Europe 1 à Barcelone. Loin d'être une surprise, ce tour de vis est vu comme la seule alternative à un reconfinement, qui a durement marqué les esprits des habitants. 

Un couvre-feu mieux vaut qu'un reconfinement. Voilà l'état d'esprit des Espagnols rencontrés par Europe 1 en ce dimanche soir, quelques heures après l'annonce du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez de l'instauration d'un état d'urgence sanitaire jusqu'au début du mois de mai, qui s'accompagnera d'un couvre-feu. Ce nouveau tour de vis, effectif dès ce dimanche soir dans tout le pays, à l'exception des îles Canaries, n'a pas été une surprise, surtout depuis son instauration chez le voisin français.

"Il faut le faire pour éviter un confinement dur"

Dans la plupart des régions, les Espagnols devront donc être chez eux à 23h, sauf en Catalogne, la région de Barcelone, où il débute dès 22 heures. En pleine seconde vague, privée de touristes, Barcelone n'est plus l'habituelle ville festive, les bars et les restaurants sont tous fermés depuis dix jours. Alors ce couvre-feu est plutôt accueilli avec résignation par les habitants. "C'est fondamental, il faut le faire pour éviter un confinement dur comme celui que l'on a déjà eu", estime au micro d'Europe 1 Fabiano, la trentaine. "C'est essentiel d'avoir ces restrictions maintenant."

Ce tour de vis est vu comme un moindre mal depuis Barcelone, tant le confinement très dur du printemps dernier a marqué les esprits. 

"Ça ne va pas trop m'affecter"

Dans un premier temps, ces "restrictions nocturnes", comme préfère les appeler le Premier ministre Pedro Sanchez dureront 15 jours, mais cela pourrait être prolongé. Le quotidien de Martin, employé dans une banque, ne sera pas vraiment bouleversé. "Ça ne va pas trop m'affecter", confirme-t-il. "C'est vrai qu'il y a des activités que je fais après le travail que je ne pourrais plus faire, mais je le comprends complètement."

Et avec l'état d'urgence sanitaire instauré jusqu'au mois de mai, les régions pourront instaurer si nécessaire des restrictions de mobilité sur leur territoire.