Quel message veut faire passer la France aux États-Unis ? Les sujets de discussion entre les présidents français et américain sont nombreux. Arrivé aux États-Unis dans la nuit de mardi à mercredi pour une visite d'État de trois jours, Emmanuel Macron a d'abord un objectif : faire bouger Joe Biden sur son plan massif anti-inflation, "l'inflation reduction act" (IRA) qui accorde de généreuses subventions aux voitures électriques et aux énergies renouvelables tant qu'elles sont produites aux États-Unis.
Concurrence déloyale et protectionnisme américain
Paris y voit de la concurrence déloyale et du protectionnisme américain. Emmanuel Macron va donc tenter d'arracher des exemptions pour un certain nombre d'industriels européens. "Nous disons aux Américains que c'est aussi leur intérêt d'avoir à leurs côtés une Europe plus forte", décrypte un conseiller du Président. Cela d'autant plus dans le contexte de la guerre en Ukraine et de ses conséquences.
Réduire la facture des prix de l'énergie
Emmanuel Macron veut notamment convaincre l'Oncle Sam de réduire la facture des prix de l'énergie. "L'administration Biden a des options pour supprimer la différence des prix du gaz entre les États-Unis et l'Europe", espère-t-on à l'Élysée. Le Président va donc insister sur le besoin de régulation. Mais quatre ans après sa première visite d'État, le risque est grand pour le locataire de l'Élysée d'entendre le même slogan de l'époque Trump résonner à la maison blanche : "America first".