La justice allemande a annoncé lundi avoir ouvert une enquête suite à une plainte pour "incitation à la haine" contre le patron de Facebook Mark Zuckerberg. Le réseau social est accusé de n'avoir pas suffisamment filtré les commentaires racistes.
Bien fondé d'une telle enquête ? Cette enquête à un stade préliminaire vise à "examiner si un agissement pénalement répréhensible peut être identifié" et si "le droit allemand peut s'appliquer" dans pareil cas, a indiqué un porte-parole du parquet de Munich, saisi du dossier. Les investigations ont été ouvertes pour examiner le bien fondé d'une éventuelle poursuite pour "incitation à la haine" suite au dépôt d'une plainte en ce sens par un avocat allemand basé en Bavière, Chan-jo Jun, visant Mark Zuckerberg et neuf autres dirigeants de Facebook.
Le parquet de Munich a salué cette étape comme une victoire après avoir échoué auparavant à obtenir de la justice allemande l'ouverture d'une telle investigation. Le gouvernement allemand a déjà à plusieurs reprises mis en garde Facebook et d'autres réseaux sociaux en leur reprochant de se montrer trop tolérants vis-à-vis des utilisateurs exprimant de positions racistes ou antisémites.