L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a été placé en garde à vue et est interrogé par la police dans le cadre de l'enquête pour des faits de corruption au sein de la compagnie pétrolière Petrobras. Lula aurait personnellement bénéficié d'un système de corruption organisé au sein de l'entreprise publique.
Des pratiques frauduleuses. Ces mandats de perquisition et d'amener "sont exécutés par la police fédérale pour enquêter sur de possibles délits de corruption et blanchiment d'argent du réseau (de fraudes) Petrobras pratiqués par l'ancien président Lula et ses collaborateurs", a écrit dans un communiqué le parquet de l'Etat de Parana chargé de l'enquête sur les fraudes au sein de la compagnie publique pétrolière.
"Il y a des preuves selon lesquelles l'ex-président Lula a reçu de l'argent du réseau (de fraudes) Petrobras par le biais de la restauration d'un appartement triplex et d'une maison de campagne à Atibaia", affirme le parquet. "On enquête aussi sur des versements faits à l'ex-président par des entreprises impliquées dans l'enquête sur la corruption, à titre de dons présumés et conférences", ajoute le parquet.
200 policiers mobilisés. Plus tôt, la police avait indiqué dans un communiqué que "près de 200 policiers et 30 inspecteurs des impôts exécutaient 44 mandats judiciaires, dont 33 mandats de fouilles et perquisitions et 11 mandats d'amener dans les Etats de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Bahia".
Cette opération policière fait partie de la vaste opération "Lavage rapide" lancée en 2014 pour enquêter sur un vaste réseau de corruption monté au sein de la compagnie publique pétrolière Petrobras et qui aurait coûté au moins deux milliards de dollars à la compagnie.