Les dix dirigeants indépendantistes catalans en détention depuis un mois comparaissent à nouveau vendredi devant la justice espagnole avec l'espoir d'être remis en liberté et pouvoir participer à la campagne pour les élections régionales du 21 décembre.
Un tournant dans la mobilisation indépendantiste. Leur sortie de prison marquerait un tournant dans cette campagne que, depuis l'échec de leur tentative de sécession de cette région du nord-est de l'Espagne, les indépendantistes mènent sur le thème de la libération de ce qu'ils appellent "des prisonniers politiques".
Les huit dirigeants politiques et deux présidents d'associations séparatistes doivent comparaître à partir de 09h30 devant la Cour suprême, qui se charge dorénavant de l'enquête sur tout le noyau dur indépendantiste.
Une décision plus clémente ? Les présidents des influentes associations indépendantistes Assemblée nationale catalane (ANC) et Omnium Cultural, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, avaient été écroués en octobre. Mais la Cour suprême pourrait revenir sur cette décision, car elle s'était montrée plus clémente avec d'autres élus séparatistes en les laissant en liberté provisoire.
Accepter l'application de l'article 155. Les avocats d'au moins six élus devant comparaître vendredi, dont l'ancien vice-président catalan Oriol Junqueras, ont demandé au juge leur remise en liberté. Dans leur demande, ils assurent renoncer à l'indépendance unilatérale vis-à-vis de l'Espagne et accepter "l'application de l'article 155 de la Constitution" le 27 octobre, qui a permis au gouvernement central de prendre le contrôle de la Catalogne, destituer le gouvernement régional et convoquer des élections.
C'est la même stratégie qu'avaient employé début novembre l'ex-présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, et cinq députés, avant d'être remis en liberté. Ils étaient accusés d'avoir permis le vote d'une déclaration unilatérale d'indépendance, le 27 octobre.