Espagne : la droite réclame le départ de Pedro Sánchez pour des soupçons de corruption dans son gouvernement

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L'opposition de droite espagnole a exigé dimanche la démission du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez et a annoncé une plainte contre son parti pour des soupçons de corruption, après la diffusion de nouvelles informations concernant celui qui fut l'homme de confiance du chef du gouvernement.

L'opposition de droite en Espagne, menée par le Parti populaire (PP), a intensifié ses attaques contre le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, exigeant sa démission suite à de nouvelles révélations sur des soupçons de corruption impliquant l’un de ses anciens collaborateurs.

Appels à la démission

"Nous demandons à Pedro Sánchez de démissionner, il ne peut pas rester une minute de plus à la tête du gouvernement d'Espagne", a affirmé en conférence de presse la secrétaire général du Parti populaire (PP, conservateur), Cuca Gamarra. "Les détails qui sont en train d'être révélés" dessinent "une corruption systematique à la tête de laquelle se trouve Pedro Sánchez", a ajouté la porte-parole du principal parti d'opposition. "Lundi, le Parti populaire va porter plainte contre le Parti socialiste pour des soupçons de financement illégal, de corruption et de trafic d'influence, afin qu'une enquête soit menée jusqu'au bout sur ce scandale sans précédent", a-t-elle poursuivi.

Le rôle de José Luis Ábalos

Ces déclarations font suite à la publication par la presse espagnole, au cours de la semaine, d'un rapport de la Garde civile qui place l'ancien confident et ex-ministre de M. Sánchez, José Luis Ábalos, au centre d'un scandale de corruption concernant l'achat de masques de protection pendant la pandémie.

Cuca Gamarra a également évoqué d'autres allégations de corruption touchant l'entourage de Sánchez, notamment celles concernant son épouse, Begoña Gómez . Soupçonnée d'avoir utilisé les fonctions de son mari pour ses relations professionnelles, elle est impliquée dans des affaires de gestion à l'université Complutense de Madrid.

"Le PP réagit une fois de plus de manière excessive", a répondu dimanche Esther Peña, porte-parole socialiste, qui a rappelé que "le Parti socialiste a agi en suspendant M. José Luis Ábalos".