Les députés espagnols ont de nouveau refusé vendredi leur confiance au conservateur Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011, prolongeant la paralysie politique du pays, qui dure depuis huit mois.
Deux mois pour négocier. Par 180 voix contre et 170 pour, les députés ont rejeté vendredi soir un deuxième gouvernement Rajoy, exactement comme ils l'avaient fait mercredi. Les partis ont désormais deux mois pour négocier et s'ils ne trouvent aucun accord, de nouvelles élections législatives seront convoquées, les troisièmes en un an.
"Permettez qu'un gouvernement se forme". Mariano Rajoy pourrait éventuellement être à nouveau candidat à l'investiture, tout comme le dirigeant socialiste Pedro Sanchez. Le conservateur sortant a plaidé en vain pour que ses adversaires socialistes le laissent gouverner. "Si vous persistez dans votre politique du non, non, non et non, permettez au moins qu'en Espagne se forme un gouvernement", a-t-il lancé aux socialistes.
Des affaires de corruption. Le socialiste Pedro Sanchez a lié ce rejet d'un deuxième gouvernement de Mariano Rajoy aux nombreuses "affaires de corruption" ayant impliqué des membres du PP. Il a aussi accusé Mariano Rajoy de s'être servi de la crise économique, née en 2008, pour mener une politique ultralibérale et ainsi "démanteler le système de protection sociale".