Espagne : poursuites judiciaires contre le chef de la police catalane

Des milliers de manifestants s'étaient rassemblés dans les rues de Barcelone le 20 septembre © JOSEP LAGO / AFP
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avec AFP , modifié à

Le chef de la police catalane et deux responsables d'associations indépendantistes sont convoqués par la justice espagnole "en vue de leur inculpation" dans le cadre d'une "enquête pour sédition" après les manifestations du 21 septembre.

La justice espagnole "a convoqué en vue de leur inculpation" le chef de la police catalane et deux responsables d'associations indépendantistes dans le cadre d'une "enquête pour sédition", a indiqué mercredi un porte-parole de l'Audience nationale. 

Quatre personnes poursuivies. L'enquête porte sur des faits survenus le 20 septembre, lorsque l'arrestation de 14 hauts responsables de l'exécutif séparatiste catalan avait provoqué d'importantes manifestations contre la Garde civile à Barcelone. Quatre personnes au total sont poursuivies : Josep Luis Trapero, chef des Mossos d'Esquadra, une autre responsable de la police régionale Teresa Laplana, ainsi que Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, présidents des associations séparatistes Assemblée nationale catalane (ANC) et Omnium.

Des manifestations encouragées par les associations. La convocation est liée "aux rassemblements et manifestations organisées pour empêcher par la force l'action des autorités et de ses agents dans l'exercice de leurs fonctions", a précisé le porte-parole de l'Audience nationale, tribunal chargé des affaires complexes. Le 20 septembre, l'annonce des arrestations avait provoqué une manifestation de plusieurs milliers d'indépendantistes, encouragés par l'ANC et Omnium, devant le siège du département d'Economie de l'exécutif catalan à Barcelone où avaient lieu des perquisitions.

Des Mossos d'Esquadra trop tardifs et inefficaces. Les gardes civils n'avaient pas pu sortir du bâtiment jusqu'au petit matin et les manifestants s'en étaient pris à leurs voitures. Les Mossos d'Esquadra ont été accusés de ne pas être intervenus assez vite pour aider la Garde civile, ainsi que de ne pas avoir empêché l'ouverture des bureaux de vote lors du référendum d'autodétermination interdit dimanche, alors que la justice le leur avait ordonné. L'annonce de ces convocations intervient au lendemain d'un discours du roi d'Espagne lequel a assuré qu'il était de "la responsabilité des pouvoirs légitimes de l'État d'assurer l'ordre constitutionnel".