Une employée aéroportuaire espagnole sanctionnée pour avoir porté le voile a été confirmée dans son bon droit par un juge de Palma de Majorque, qui a estimé que celle-ci avait le droit de le garder au nom de la liberté religieuse.
Le droit à la liberté religieuse. Le tribunal des affaires sociales de Palma a considéré que l'article 16 de la Constitution espagnole, garantissant le droit à la liberté religieuse, autorisait bien cette femme à se couvrir les cheveux, même si cette tenue ne fait pas partie de l'uniforme.
12.500 euros de salaires et de dommages et intérêts. L'employeur Acciona Airport Services a été condamné à lui verser quelque 8.000 euros de dommages et intérêts et près de 4.500 euros de salaires non versés, après qu'elle a été sanctionnée à sept reprises entre 2015 et 2016 pour s'être voilée en se couvrant les cheveux, sans dissimuler son visage.
Sanctionnée à sept reprises pour le port du voile. Cette Espagnole fille d'un Marocain, était employée par Acciona depuis 2007 pour assister les passagers qui s'adressaient aux comptoirs du prestataire à l'aéroport de Palma de Majorque, dans l'archipel des Baléares. En décembre 2015, elle avait informé un supérieur qu'elle souhaitait dorénavant être voilée et celui-ci l'en avait momentanément autorisée, précisant qu'il devrait toutefois consulter le siège, à Madrid. Mais l'entreprise avait finalement refusé, avançant que son voile ne faisait pas partie de l'uniforme et portait atteinte à "son aspect professionnel". L'employée ayant refusé de se plier à cet ordre, Acciona l'avait sanctionnée à plusieurs reprises, allant jusqu'à suspendre le versement de son salaire pour "faute grave".
Acciona Airports Services n'était pas immédiatement joignable lundi soir et on ignorait si l'entreprise avait fait appel du jugement.