La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a appelé mercredi la planète et en particulier Pékin à réagir avec davantage de fermeté au quatrième essai nucléaire nord-coréen, promettant de faire pression pour obtenir des sanctions sévères contre Pyongyang.
Des mesures "différentes" de celles du passé. L'essai nucléaire du 6 janvier, présenté par la Corée du Nord comme le test réussi d'une bombe à hydrogène, est une provocation et un "défi inacceptable" pour la sécurité et la paix globales, a déclaré Park Geun-Hye lors d'une conférence de presse annuelle. Il est temps de réagir durement contre ce régime qui poursuit son programme nucléaire envers et contre tout, a-t-elle martelé : "les contre-mesures de la communauté internationale envers la Corée du Nord doivent être différentes de celles prises dans le passé".
Appel à Pékin et à Washington. La Corée du Sud travaille aux côtés des Nations unies afin d'obtenir que la résolution actuellement étudiée par le Conseil de sécurité soit la plus ferme possible. Séoul veut aussi discuter avec les Etats-Unis et ses alliés de "sanctions punitives" supplémentaires, a ajouté Park Geun-Hye. La dirigeante sud-coréenne a aussi jugé que Pékin, allié principal et bienfaiteur économique de Pyongyang, avait un rôle primordial à jouer au Conseil de sécurité de l'ONU.
Sanctionner les pays qui aident Pyongyang. La présidente sud-coréenne a fait ces déclarations alors que la Chambre des représentants des Etats-Unis vient de se prononcer pour un durcissement des sanctions américaines contre la Corée du Nord, sur le modèle des sanctions contre l'Iran. Le texte n'est pas définitif car le Sénat américain ne l'a pas encore examiné. Mais le nouvel arsenal législatif vise à étendre le filet des sanctions américaines contre les entités étrangères qui aideraient la Corée du Nord à acquérir des armes de destruction massive, des matériels militaires ou des produits de luxe importés par les classes dirigeantes.