Tirs de missiles et essai nucléaire d'un côté. Rhétorique va-t'en-guerre de l'autre. Des tensions récurrentes entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, notamment quand un nouveau président américain arrive au pouvoir. Et aussi à l'approche d'une date importante pour les Nord-Coréens. Ce 9 septembre est en effet l'anniversaire de la fondation de leur pays.
La guerre froide, point de départ. L'an passé, Kim Jong-un avait précisément choisi ce jour anniversaire pour faire son dernier essai nucléaire. Un tir réussi accompagné de parades dans les rues de la capitale, selon un rituel bien rodé. L'arsenal est exhibé. Les militaires marchent à une cadence ultra-millimétrée sur la place Kim-Il-Sung, grand père de l'actuel leader et fondateur du pays, en 1948.
A l'époque, la péninsule est occupée au Nord par les Soviétiques, au Sud par les Américains. Les deux superpuissances entament alors leur duel à distance. La Guerre froide. Les Etats-Unis parviennent à organiser des élections libres, quand l'URSS soutient l'installation d'un régime communiste. La partition des deux Corée est actée. Nous sommes alors en 1953.
Le culte de la personnalité du chef. Kim Il Sung, figure de la résistance aux Japonais, déjà soutenu par les Russes, prend le pouvoir, dote le pays d'une armée spécialisée et développe le culte de la personnalité du chef. Deux piliers de l'image que souhaite renvoyer la Corée du Nord. Une image encore exacerbée aujourd'hui par Kim Jong-un, leader d'un pays qui reste, après l'ouverture de Cuba, l'un des derniers vestiges de la Guerre froide.