Console de jeux, amourettes, réseaux sociaux ? À 14 ans, Ethan Sonneborn s'occupe d'une manière bien différente de beaucoup de ses congénères et mène actuellement campagne pour le poste de gouverneur du Vermont.
Un vide juridique. L'adolescent a profité d'un vide juridique qui ne fixe pas de limite d'âge pour briguer la plus haute fonction de ce petit État de l'extrême nord-est des États-Unis. Seule condition : être installé dans le Vermont depuis au moins quatre ans, pas un obstacle pour Ethan qui y vit depuis sa naissance.
Comme un pro. Page Facebook, site officiel, compte Twitter, levées de fonds, panneaux sur le bord des routes, le résident de Bristol, non loin de la frontière canadienne, n'a rien laissé au hasard. Sa candidature remonte à plusieurs mois mais Ethan a vu sa notoriété grimper en flèche ces derniers jours à mesure qu'approchait la primaire démocrate du Vermont, qui se tient mardi. L'adolescent qui affectionne costume et cravate a déjà participé début août au débat de la primaire démocrate avec ses concurrents qui ont quatre ou cinq fois son âge. Parmi eux, Christine Hallquist qui deviendrait, en cas de succès, la première gouverneure transgenre de l'histoire des États-Unis.
Orienté très à gauche. Le programme d'Ethan est très à gauche, proche de celui du sénateur du Vermont et ancien candidat à la primaire présidentielle démocrate Bernie Sanders. Couverture santé universelle, législation interdisant la discrimination des personnes issues de la communauté LGBT, taxe carbone et relèvement du salaire minimum constituent les principales propositions de son programme. S'il parvenait à franchir le stade de la primaire, Ethan devrait encore triompher le 6 novembre face au gouverneur républicain Phil Scott, élu en 2016 et qui se représente.
Un profil atypique. "Je pense que vous devriez au moins pouvoir avoir votre permis de conduire (16 ans) au moment où vous devenez gouverneur", a déclaré Phil Scott lors d'un point de presse, estimant qu'il serait opportun de fixer un âge légal. "2018 est l'année durant laquelle des gens de toutes origines socio-économiques, qui n'ont pas le profil d'un politicien type, se présentent aux élections", a expliqué Ethan Sonneborn, "et je pense que je fais partie" de ce mouvement.