États-Unis : «Je n'arrivais pas à dormir, il fallait que je fasse quelque chose», ces démocrates qui s'engagent dans la campagne pour la première fois

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Caroline Baudry (envoyée spéciale aux États-Unis) // Crédit photo : ARIANA DREHSLER / AFP , modifié à

La campagne pour la présentielle américaine entre dans son sprint final et à six jours du scrutin, chaque camp se rend coup pour coup et ne relâche pas ses efforts. Du côté démocrate, de nouveaux militants s'inscrivent tous les jours, certains pour la première fois de leur vie. Illustration en Pennsylvanie. 

La vice-présidente candidate Kamala Harris assure vouloir être "la présidente de tous les Américains". À travers cette phrase, elle marque sa prise de distance avec Joe Biden qui, dans une vidéo publié mardi, a qualifié les partisans de Donald Trump "d'ordures". Une nouvelle illustration de la violence verbale qui caractérise la dernière ligne droite de la campagne électorale américaine . Et à quelques jours du scrutin, les militants s'activent dans les deux camps, certains pour la toute première fois.

Des militants pour contrer Donald Trump

"Je n'arrivais pas à dormir, il fallait que je fasse quelque chose". À Phoenixville en Pennsylvanie, l'un des États clés de l'élection, Chuck est un scientifique à la retraite mais un jeune militant. Pour la première fois de sa vie, il a décidé de s'engager du côté des démocrates. Il assure ainsi la permanence du QG pro Kamala Harris, fixe des pancartes à slogan aux couleurs bleues du parti sur des vitres et dispose des pin's sur les tables. 

Sa motivation : "empêcher Trump de faire un second mandat". À ses yeux, le candidat républicain "est dangereux et inadapté" pour présider ne serait-ce qu'à cause du 6 janvier. Le partisan se souvient de la date de l'assaut du Capitole comme du jour où Donald Trump "a littéralement tenté de renverser une élection libre et juste dans le pays". 

Ainsi, tout au long de la journée, le moustachu renseigne les curieux et accueille de nouveaux volontaires. Une jeune femme, déterminée à faire du porte-à-porte, explique avoir précisé à son fils que si le milliardaire l'emporte le 5 novembre, ils devront "peut-être quitter le pays". Issue d'une famille juive, elle craint de ne "pas être en sécurité ici, avec une atmosphère politique autoritaire au sommet de l'État". Selon elle, l'ancien président est "un autoritaire, dangereux". 

Tous deux l'admettent cependant, si leur camp l'emporte dans une semaine, pas question de souffler. Ils craignent que les Républicains contestent les résultats .