Le sénateur Bernie Sanders et l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton, qui sont dans une course serrée pour l'investiture démocrate pour la Maison-Blanche, se sont vivement opposés jeudi sur leur vision du système de santé lors d'un nouveau débat télévisé.
"Une promesse qui ne peut être tenue". Durant un long échange de plusieurs minutes sur le modèle et le système de santé américain, les deux candidats ont haussé le ton, deux jours après la primaire du New Hampshire gagnée par Bernie Sanders. Évoquant une affirmation du sénateur du Vermont la semaine passée sur les économies que pourrait réaliser la classe moyenne si ses propositions sur le système de santé étaient mises en place, l'ancienne Première dame a expliqué que "chaque économiste de gauche qui l'a analysée a dit que le compte n'y était pas". "Et c'est une promesse qui ne peut être tenue", a ajouté Hillary Clinton, expliquant qu'"il ne s'agit pas de mathématiques, mais de la vie des gens".
Pour Sanders, "la vérité" des chiffres. "Je me suis battu toute ma vie pour que la santé soit un droit pour tous. Nous n'allons rien démanteler", a répondu le "démocrate socialiste" de 74 ans à sa rivale, qui avait remporté le caucus de l'Iowa d'un cheveu la semaine passée. "Voilà la vérité : 29 millions de personnes n'ont pas d'assurance santé aujourd'hui aux Etats-Unis. Nous payons de loin les plus hauts tarifs au monde pour les médicaments. Un Américain sur cinq ne peut même pas se permettre (d'acheter) les médicaments qu'on lui prescrit", explique Bernie Sanders. "Pour moi, la santé est un droit pour tous, pas un privilège", s'est emporté l'apôtre d'une "révolution" politique aux Etats-Unis.
"Nous ne sommes pas la France", rappelle Clinton. Hillary Clinton, qui a démarré la course à l'investiture démocrate pour la Maison-Blanche en ultra-favorite fait face à une campagne surprenante de Bernie Sanders, qui trouve un très fort écho, notamment chez les jeunes et les Américains las de l'establishment. "La dernière chose dont nous ayons besoin est de nous relancer dans un débat belliqueux sur le système de santé. Nous ne sommes pas l'Angleterre. Nous ne somme pas la France", a conclu l'ancienne Première dame.