Deux jours après la mort de Jeffrey Epstein en prison, à New York, l'enquête se poursuit autour de l'apparent suicide de ce riche financier accusé d'agressions sexuelles sur mineures. Lundi, le ministre de la Justice américain William Barr a indiqué qu'il y avait de "graves irrégularités" dans la prison où il est mort.
Des irrégularités "profondément inquiétantes"
"Nous avons maintenant connaissance de graves irrégularités dans la prison qui sont profondément inquiétantes et qui nécessitent une investigation approfondie", a déclaré William Barr lors d'une conférence de presse. Il s'est dit "consterné" et "franchement en colère" en apprenant les carences "pour sécuriser de manière adéquate" cette prison, alors que les théories du complet abondent depuis samedi. "Je vous assure que l'enquête va continuer, visant quiconque complice d'Epstein", a-t-il ajouté.
Plusieurs médias avaient indiqué dimanche que le financier, parmi les détenus les plus en vue du pays, avait été laissé seul dans sa cellule alors qu'ils étaient censés être deux, et que les rondes prévues toutes les 30 minutes n'avaient pas été respectées. Le financier, qui avait été retrouvé blessé le 23 juillet après apparemment une première tentative de suicide, ne bénéficiait par ailleurs plus de surveillance renforcée anti-suicide depuis le 29 juillet.
Une prison pourtant réputée sûre
Jeffrey Epstein, 66 ans, qui fut longtemps proche de nombreuses personnalités du monde politique et de la jet-set, a été retrouvé mort vers 6h30 samedi matin à la prison fédérale de Manhattan, réputée particulièrement sûre, où il attendait son procès qui devait commencer au plus tôt en juin 2020.
Sa mort, plus d'un mois après son arrestation pour de multiples agressions présumées sur mineures, a suscité une vive indignation, notamment parmi ses victimes déclarées qui ne le verront jamais répondre de ses actes devant un tribunal. Il risquait jusqu'à 45 ans de prison.