Plusieurs milliers d'enseignants manifestaient lundi dans le Kentucky et l'Oklahoma pour réclamer une revalorisation de leurs salaires et un meilleur financement des écoles publiques. De nombreux cours ont été supprimés dans ces deux États américains. Dans certains districts, les écoles étaient fermées de toute façon pour cause de vacances de printemps mais dans d'autres, les autorités n'ont pas été en mesure de trouver assez de remplaçants.
Une première grève de 9 jours en Virginie Occidentale. Quelque 30.000 enseignants devaient manifester dans l'Oklahoma et plusieurs milliers étaient attendus à Frankfort, la capitale du Kentucky. Cette mobilisation est la dernière en date d'un mouvement lancé par les enseignants des établissements publics, après une grève de neuf jours en mars en Virginie Occidentale qui a permis aux instituteurs de cet État d'obtenir la première hausse de salaire en quatre ans. Dans le Kentucky, ils protestent en particulier devant le parlement local contre un projet de modification de leurs conditions de retraite et pour demander un financement supérieur pour l'école publique.
Up to 30,000 teachers in Oklahoma are rallying in the state capitol over a new tax bill that ups teacher pay by $6,100—falling short of the $10,000 demanded by the state’s largest teacher union.
— AJ+ (@ajplus) 2 avril 2018
Oklahoma teachers are some of the lowest paid in the country. pic.twitter.com/Us1UwLaM5t
"Kentucky deservers better": Huge crowd of public school teachers swarm the Kentucky State Capitol to press their demands over wages and resources. https://t.co/nNQgHabVydpic.twitter.com/hhf1prn3c6
— ABC News (@ABC) 2 avril 2018
Des profs obligés d'avoir un second emploi. Dans l'Oklahoma, où certains enseignants disent avoir un second emploi pour pouvoir subvenir à leurs besoins - comme servir dans un restaurant ou tondre des pelouses -, une hausse salariale de 6.100 dollars (près de 5.000 euros) en moyenne par an a été jugée insuffisante. Cet État fait partie des douze ayant drastiquement réduit le budget de l'éducation dans le sillage de la crise de 2008 mais ne l'ayant pas encore revu à la hausse malgré une économie ragaillardie, selon le Centre pour le budget et les priorités politiques, un organisme de gauche basé à Washington.