Trois femmes figurent parmi les favoris supposées du président américain Donald Trump pour intégrer la Cour suprême américaine, après la mort de Ruth Bader Ginsburg. Il y a d'abord Amy Coney Barrett, 48 ans, juge dans l'Indiana, fervente catholique, mère de sept enfants et favorable à la suppression des subventions pour la contraception ou l'avortement.
Il y a ensuite Barbara Lagoa, 52 ans, avocate américano-cubaine, qui s'est illustrée la semaine dernière en restreignant le vote des anciens détenus de Floride. Il y a enfin Joan Larsen, magistrate de 51 ans à la Cour d'appel, qui s'est distinguée par son opposition à l'extension des droits des homosexuels.
Des profils "très inquiétants"
Des profils conservateurs et même réactionnaires d'après Gérard Araud, ancien ambassadeur français à Washington qui juge "très inquiétants" les profils des supposées favoris du président américain. "Beaucoup de sujets sont traités par la Cour suprême américaine", rappelle le diplomate, expliquant que le droit à l'avortement, par exemple, "résulte d'une décision de la Cour suprême, tout comme le mariage homosexuel".
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"S'il y a un autre juge républicain dans une Cour déjà assez conservatrice par ailleurs, ce sera l'occasion de revenir sur ce genre de droits", prévient encore Gérard Araud. Cette nomination est aussi l'occasion pour Donald Trump de marquer durablement de son empreinte la Cour suprême et ce pour des décennies. Les juges sont en effet nommés à vie au sein de la plus haute juridiction des Etats-Unis.