Les États-Unis doivent se placer "en tête du peloton" et ils devront pour cela étoffer leur arsenal nucléaire, a déclaré jeudi le président américain, Donald Trump, lors d'un entretien accordé à Reuters.
Les États-Unis "à la traîne". Évoquant pour la première fois la question nucléaire depuis son investiture le 20 janvier, Donald Trump a estimé que les capacités nucléaires militaires américaines accusaient un retard. "Personne, moi le premier, n'aimerait voir (...) quelqu'un posséder des armes nucléaires mais nous n'allons pas rester à la traîne derrière un autre pays, même un pays ami", a-t-il dit. "Ce serait merveilleux, un rêve qu'aucun pays ne possède d'arme nucléaire, mais si des pays sont amenés à en avoir, nous serons en tête du peloton."
Le traité de limitation avec la Russie, "un mauvais accord". Le dernier traité de limitation des armes stratégiques entre les États-Unis et la Russie, conclu en 2010 et baptisé New Start (Strategic Arms Reduction Treaty), prévoit que d'ici au 5 février 2018, les deux pays doivent limiter leurs arsenaux stratégiques à des niveaux équivalents pendant dix ans. La Russie possède actuellement 7.300 têtes nucléaires contre 6.970 pour les États-Unis, selon le groupe antinucléaire Ploughshares Fund. Les analystes se demandent si Donald Trump veut abroger ce traité et commencer à déployer de nouvelles ogives nucléaires.
Dans son interview, le président américain a répété que le traité New Start était à ses yeux trop favorable à la Russie. "Encore un mauvais accord que le pays a fait, que ce soit Start, ou l'accord sur l'Iran... Nous allons commencer à faire de bons accords", a affirmé le milliardaire new-yorkais.
"Très en colère" contre la Corée du Nord. Évoquant la question nord-coréenne, Donald Trump a jugé qu'elle pourrait être résolue "très, très facilement si elle (la Chine) le souhaitait", accentuant ainsi la pression sur Pékin afin que le gouvernement chinois use de son influence sur Pyongyang pour que le régime de Kim Jong-un cesse ses provocations. Interrogé dans le Bureau ovale, Donald Trump s'est dit "très en colère" vis-à-vis de la Corée du Nord après l'essai balistique auquel elle a procédé le 12 février.
"Totalement favorable" à l'UE. Donald Trump a également abordé l'Union européenne, un projet auquel il s'est dit "totalement favorable" et qu'il juge "formidable".