Le département américain de la Justice (DoJ) a affirmé jeudi que son ministre, Jeff Sessions, s'est récusé dans l'enquête sur l'influence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016 uniquement parce qu'il était impliqué dans la campagne de Donald Trump.
Seulement une implication dans la campagne. "C'était pour cette raison et cette raison seule" que le ministre de la Justice a refusé le 2 mars de participer à l'enquête menée par le FBI sur les ingérences russes, a expliqué le porte-parole du DoJ, Ian Prior, dans un communiqué.
Le texte a été publié quelques heures après le témoignage de l'ex-directeur du FBI, James Comey, sur les supposées pressions du président Trump dans l'enquête sur une éventuelle collusion entre des membres de son équipe de campagne et Moscou. Le porte-parole n'a pas fait mention des contacts de Jeff Sessions avec l'ambassadeur de Russie à Washington, Sergueï Kislyak, qu'il a reconnu avoir rencontré à deux reprises l'an dernier.
Un ministre "très proche" de la Russie. James Comey, qui a été démis de son poste le 9 mai par Donald Trump, a déclaré devant un panel de sénateurs de la commission du Renseignement qu'il pensait que Jeff Sessions aurait annoncé plus tôt son souhait de ne pas vouloir participer à l'enquête. Questionné sur "les interactions" de Jeff Sessions "avec la Russie ou son comportement par rapport à l'enquête", James Comey a déclaré que le ministre de la Justice "était très proche" de la Russie et qu"'inévitablement il allait refuser d'y participer pour une multitude de raisons".
Jeff Sessions bientôt démissionnaire ? "Nous avions connaissance de certains éléments, que je ne peux révéler dans une audience publique, qui rendaient problématique sa participation à l'enquête", a dit James Comey. Selon des médias américains, Jeff Sessions aurait récemment présenté sa démission au président Trump. La Maison-Blanche a refusé de dire si le ministre a toujours la confiance de Donald Trump.