Le gouverneur de Californie Jerry Brown a demandé mardi au président américain Barack Obama d'interdire le forage d'hydrocarbures au large des côtes de son État, parmi d'autres mesures pour protéger les océans et lutter contre le réchauffement climatique.
"Incohérent" avec la politique californienne. Dans une lettre à Barack Obama, Jerry Brown demande au gouvernement "d'user de son autorité (...) pour retirer de façon permanente les eaux fédérales de la côte californienne" des territoires qui feront l'objet de futures autorisations de forage de pétrole et de gaz. "Clairement, explorer de nouvelles réserves de pétrole et de gaz serait incohérent avec notre impératif prioritaire de réduire la dépendance aux carburants fossiles et de combattre les effets dévastateurs du changement climatique", ajoute le gouverneur.
L'après-Obama redouté. Barack Obama passera dans un peu plus d'un mois le relais à la Maison-Blanche au président élu Donald Trump, qui a promis de lever les barrières à la production énergétique aux États-Unis et a qualifié par le passé le réchauffement climatique de "canular". Le républicain vient de nommer Rex Tillerson, patron du géant des hydrocarbures ExxonMobil, comme secrétaire d'État, ainsi qu'un ancien adversaire de l'Agence de protection de l'Environnement (EPA) pour diriger cet organisme fédéral.
Acidification des océans et sécheresse. Le gouverneur de Californie a par ailleurs indiqué dans son communiqué mardi qu'il venait de signer un accord avec la secrétaire américaine à l'Intérieur Sally Jewell pour accroître la production d'énergies renouvelables, "y compris offshore, notamment éolienne ou provenant des vagues". Parallèlement, Jerry Brown s'est joint à ses homologues de la côte ouest Kate Brown et Jay Inslee, gouverneurs de l'Oregon et de l'État de Washington, et à des dirigeants et représentants de pays étrangers, dont le Chili et la France, pour lancer l'Alliance contre l'acidification des océans. "Les conséquences du changement climatique sont déjà ressenties en Californie", qui entre dans la sixième année d'une sécheresse record, et "vont nuire de façon disproportionnée aux populations les plus vulnérables de l'État", poursuit le communiqué.