États-Unis : la Maison-Blanche somme l'Iran de libérer des détenus américains

Très affecté par la mort d'Otto Warmbier, ancien détenu en Corée du Nord, Donald Trump serait très attaché à faire libérer les Américains "injustement détenus à l'étranger" © OLIVIER DOULIERY / AFP
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avec AFP , modifié à

La Maison-Blanche a évoqué la libération des hommes d'affaires irano-américains Siamak Namazi et son père Mohammad Bagher Namazi mais aussi celle de Xiyue Wang, condamné pour "infiltration", sous peine de nouvelles sanctions.

La Maison-Blanche a accentué vendredi la pression sur l'Iran, sommant Téhéran de rapatrier rapidement des Américains détenus par la République islamique, sous peine de se voir infliger de "nouvelles" sanctions.

La menace de nouvelles sanctions. La mise en garde intervient dans un contexte de tensions entre Washington et Téhéran, quelques jours après que Donald Trump a annoncé une nouvelle série de sanctions contre l'Iran, sans toutefois revenir sur l'accord nucléaire. "Le président Trump est prêt à infliger de nouvelles et sérieuses conséquences à l'Iran à moins que tous les citoyens Américains injustement emprisonnés ne soient libérés et rendus", a écrit l'exécutif américain dans un communiqué.

La condition, libérer les Américains emprisonnés en Iran. Ces menaces de "conséquences" liées au sort de prisonniers américains ouvrent un nouveau front diplomatique potentiel entre les deux régimes. En particulier, le président républicain "exhorte l'Iran à renvoyer à la maison Robert Levinson, qui a été détenu pendant plus de 10 ans et demande à l'Iran de libérer Siamak et Bagher Namazi, qui ont été arrêtés sous l'administration Obama".

L'homme d'affaires Siamak Namazi et son père Mohammad Bagher Namazi, deux ressortissants irano-américains, ont été eux condamnés en octobre 2016 avec quatre autres personnes à dix ans de prison pour "espionnage" au profit de Washington. Les États-Unis demandent aussi de longue date la libération de Robert Levinson, un ancien agent du FBI, porté disparu en Iran depuis 2007.

La détention comme moyen de pression sur les États-Unis. "Pendant près de 40 ans, l'Iran a utilisé les détentions et les prises d'otages comme des instruments de la politique d'État, une pratique qui continue à ce jour avec la condamnation de Xiyue Wang à 10 ans de prison", a poursuivi la Maison-Blanche. Xiyue Wang avait été cité comme étant un Sino-Américain, condamné dimanche dernier à dix années de réclusion par Téhéran, qui l'accuse d'infiltration" sans fournir aucun détail sur les faits reprochés.

Marqué par la mort d'Otto Warmbier. Plusieurs responsables américains affirment que Donald Trump s'intéresse de près au sort des Américains détenus à l'étranger, profondément affecté par la mort d'Otto Warmbier, un étudiant relâché le mois dernier par la Corée du Nord dans le coma et qui est mort peu après son rapatriement aux États-Unis. L'affaire avait profondément ému l'opinion publique américaine.

"Le président Donald Trump et son administration redoublent d'efforts pour ramener à la maison les Américains injustement détenus à l'étranger", rappelle d'ailleurs le communiqué. Washington n'a plus de relations diplomatiques avec Téhéran depuis 1980.