Le New York Times a publié samedi en une un éditorial, pour la première fois depuis 1920, pour appeler avec force à un contrôle plus strict des armes à feu, après la fusillade en Californie, la plus meurtrière depuis trois ans aux Etats-Unis. 14 personnes sont mortes et 21 autres ont été blessées.
"Un outrage moral et une honte nationale". Intitulé "Mettre fin à l'épidémie des armes à feu en Amérique", l'éditorial fustige les élus pour leur responsabilité et appelle à l'interdiction de certains types d'armes pour les simples citoyens. "C'est un outrage moral et une honte nationale que des civils puissent acheter légalement des armes destinées spécifiquement à tuer des personnes avec une rapidité et une efficacité brutale", peut-on lire dans l'éditorial.
La responsabilité des élus américains. Le New York Times accuse les Etats-Unis de ne pas avoir tenté de remédier à la situation, contrairement à d'autres pays aussi touchés par les violences avec armes. "Pire encore, les élus (américains), en créant un marché des armes à feu, encouragent les tueurs potentiels et les électeurs permettent à ces hommes politiques de rester en poste".
"Il est grand temps..." Les républicains, qui contrôlent le Congrès, sont pour la plupart soutenus financièrement par la NRA (National Rifle Association), le puissant lobby des armes, et bloquent toute remise en cause de la législation actuelle sur la libre circulation des armes à feu, en dépit de la multiplication des fusillades meurtrières. "Il est grand temps d'arrêter de parler de limiter la propagation des armes à feu, et à la place de réduire de façon drastique leur nombre", écrit le grand quotidien. L'acquisition de certains types d'armes et de munitions, notamment les fusils d'assaut légèrement modifiés (pour contourner la loi) utilisés lors de la tuerie en Californie "doit être interdite aux civils", avance l'éditorialiste.