Les manifestations continuent sur les campus américains, malgré des interventions de la police de plus en plus nombreuses, comme à Columbia ou à UCLA, l'université de Los Angeles. Les militants se disent déterminés, mais leur jusqu'au-boutisme n'est pas forcément bien perçu par la population américaine.
Le conflit entre Israël et le Hamas continue de déchirer les campus américains. Police déployée dans une trentaine de facultés, démantèlement de campements dans l'Arizona, affrontements sur le campus d'UCLA à Los Angeles entre militants de la cause palestinienne et contre-manifestants... Un désordre provoqué par une minorité, déplore la Maison-Blanche. Même sentiment du côté de l'opinion publique américaine.
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Des manifestants qualifiés d'agitateurs
Alors, les manifestants pro-palestiniens sont très actifs, mais pourtant, cela n’a qu’un impact très faible sur les Américains. Dans un récent sondage, 80% d’entre eux indiquent qu’ils soutiennent Israël face au Hamas. Et surtout, 69% des personnes interrogées estiment que les manifestants sur les campus sont antisémites. Et celui qui mène la charge contre les occupations d’université, c’est le maire de New York, Eric Adams.
Le démocrate veut en finir avec ce mouvement, initié, selon lui, par des agitateurs. "Nous allons protéger notre ville contre ceux qui tentent de faire ici ce qu’il se passe dans le reste du monde. Il y a un mouvement qui veut radicaliser la jeunesse, et je ne vais pas attendre que cela se réalise", a-t-il déclaré.
Une attitude partagée par une majorité d’Américains. 80% d’entre eux pensent que les étudiants qui tiennent des propos antisémites ou qui sont violents devraient être renvoyés . Et à ce ras-le-bol se rajoute une certaine indifférence : pour les électeurs américains, le problème numéro un, c’est l’économie. La guerre entre Israël et le Hamas n’arrive qu’en dixième position des préoccupations.