Aux États-Unis, maintenant que le climat politique est plus apaisé, les audiences des médias sont en berne. Depuis que Donald Trump a quitté la Maison blanche, il ne fait plus les gros titres, et il manque déjà aux médias américains. Un phénomène observé davantage chez les médias progressistes que chez leurs concurrents conservateurs.
"Il générait des polémiques et du conflit"
Un quart de lecteurs en moins pour le Washington Post, -45% d'audience pour les prime-time de CNN depuis un mois et demi... Malgré des relations très difficiles avec l'ex-président républicain Donald Trump, les médias américains ont perdu leur poule aux œufs d'or.
Mais pour Victor Pickard, professeur de communication à l'université de Pennsylvanie, cette chute des audiences n'est pas une surprise. "Trump avait beaucoup de valeur pour les médias. Il générait des polémiques et du conflit, des drames... On restait scotchés devant nos écrans", affirme-t-il au micro d'Europe 1.
Les médias conservateurs s'en sortent mieux
Pendant quatre ans, les tweets de Donald Trump ont rythmé l'actualité américaine. Son successeur, le démocrate Joe Biden, est beaucoup plus discret. Résultat : depuis deux mois, ce sont les médias conservateurs qui s'en sortent le mieux, comme Fox News, qui n'a perdu qu'une toute petite partie de son public. "C'est un peu plus facile pour les médias de droite parce qu'ils peuvent juste être dans l'opposition vis-à-vis de Joe Biden", explique Victor Pickard. "Mais c'est toujours plus compliqué pour les médias progressistes. Quand un démocrate est au pouvoir, leur public ne veut pas qu'il soit trop critique".
Pour autant, Donald Trump n'a pas totalement disparu. Banni de Twitter, il va créer son propre réseau social dans les prochains mois. Selon un conseiller de l'ancien président, cette plateforme doit totalement redéfinir les règles du jeu.