Se disant las de parler de Donald Trump, Barack Obama a appelé lundi les démocrates à ne pas pécher par excès de confiance à l'approche de l'élection présidentielle de novembre, en dépit de l'avance d'Hillary Clinton dans la course à la Maison-Blanche.
Faire campagne "dans la peur". Interrompant momentanément deux semaines de vacances dans l'est du Massachusetts, Barack Obama a participé à une levée de fonds pour la candidate démocrate, dont il espère la victoire. Clinton devance Trump dans les sondages, où le candidat républicain subit un retour de bâton après des remarques sur la famille d'un militaire musulman mort au combat, ainsi que des accusations attribuant à Obama l'émergence de l'organisation État islamique. Le président a toutefois mis en garde son parti, l'invitant à garder un sens de l'urgence de l'élection du 8 novembre. "Si nous ne faisons pas campagne dans la peur jusqu'au lendemain de l'élection, nous allons commettre une grave erreur", a-t-il dit à 60 donateurs réunis dans une résidence privée de l'île.
"Si nous faisons notre travail, alors Hillary sera élue présidente des États-Unis. Mais si nous ne faisons pas notre travail, il est encore possible qu'elle perde", a-t-il dit. Ces remarques sont susceptibles d'indiquer le rôle que pourrait endosser le président en octobre pour encourager les électeurs à aller voter pour l'ex-secrétaire d'État.
"Pas besoin" de plaider contre Trump. Barack Obama, qui ne fait pas mystère de son mépris pour le candidat républicain Donald Trump, qu'il juge "indigne" de devenir président, s'est dit fatigué de parler de lui. "Je n'ai pas besoin de plaider contre son adversaire, à chaque fois qu'il prend la parole il ajoute des arguments contre sa propre candidature", a dit Barack Obama.