Cette conseillère, omniprésente dans les médias, s'est déjà retrouvée au centre d'une polémique la semaine dernière après avoir inventé un "massacre" perpétré aux États-Unis.
Une proche conseillère de Donald Trump a provoqué jeudi une nouvelle controverse sur les conflits d'intérêts à la Maison-Blanche en appelant à acheter les produits de la fille aînée du président, retirés de la vente par une grande enseigne.
"Je vais faire de la publicité gratuite". "Allez acheter les produits d'Ivanka. Je déteste faire les courses (mais) je vais aller en acheter aujourd'hui", a lancé sur la chaîne Fox Kellyanne Conway, depuis la Maison-Blanche. "C'est juste une ligne magnifique. Je possède moi-même (des produits). Je vais faire de la publicité gratuite : allez tous en acheter aujourd'hui, vous pouvez en trouver en ligne !", a ajouté la responsable dans une salle ornée du sceau officiel de la Maison-Blanche.
La conseillère du président entendait ainsi répliquer à l'annonce, la semaine dernière, par la chaîne de magasins Nordstrom qu'elle cesserait de vendre la ligne de vêtements et d'accessoires d'Ivanka Trump. Cette décision avait déjà provoqué mardi la colère du président américain qui s'était précipité sur Twitter pour dénoncer le traitement réservé à sa fille aînée. "Ma fille Ivanka a été traitée de manière si injuste par Nordstrom", avait écrit Donald Trump, alimentant de nouveau les soupçons de mélange des genres entre intérêts commerciaux, politiques et familiaux.
Une sortie "inappropriée". Plusieurs démocrates avaient dénoncé une sortie "inappropriée" du milliardaire, et la nouvelle offensive de Kellyanne Conway n'a fait qu'ajouter à leur colère jeudi. "Les déclarations de Kellyanne Conway semblent être une violation des règles d'éthique fédérales", ont écrit le président républicain d'une commission du Congrès Jason Chaffetz et le démocrate Elijah Cummings dans un courrier au Bureau pour l'éthique gouvernementale, lui demandant d'examiner l'affaire et de procéder à des recommandations.
"Nous sommes au courant de cette lettre et nous sommes en train d'étudier cela en interne", a déclaré Kellyanne Conway sur la chaîne Fox News, indiquant que Donald Trump la soutenait "à 100%". Les règles fédérales interdisent à tout employé du secteur public d'utiliser ses fonctions "pour son propre gain" ou "pour le soutien à un quelconque produit, service ou entreprise".
Déjà deux polémiques. Le porte-parole de la Maison Blanche, qui avait défendu mercredi le droit du président Trump à "défendre sa famille", a cette fois semblé prendre ses distances avec les déclarations de Kellyanne Conway. Elle "a été rappelée à l'ordre sur ce sujet, point final", a sèchement commenté Sean Spicer lors de son briefing quotidien. Cette conseillère omniprésente dans les médias a déjà été au coeur de plusieurs polémiques, notamment pour avoir inventé de toutes pièces un "massacre" qui aurait été commis par des djihadistes dans une ville américaine.