Son départ était pressenti, il est désormais acté. Steve Bannon a officiellement quitté la Maison-Blanche, vendredi. "Le secrétaire général de la Maison-Blanche John Kelly et Steve Bannon se sont mis d'accord sur le fait qu'aujourd'hui (vendredi) serait le dernier jour de Steve", a indiqué Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, dans un communiqué. "Nous le remercions pour ses services et lui souhaitons le meilleur", ajoute le communiqué.
Démission retardée par Charlottesville ? De source proche de Bannon, on avait auparavant indiqué qu'il ne souhaitait pas démissionner de son propre chef. "Il ne va pas officiellement démissionner. Il travaille toujours. Il travaille sur des projets", indiquait-t-on. Le New York Times a cité pour sa part une personne proche de Bannon, selon laquelle celui-ci a présenté sa démission le 7 août et selon qui sa décision devait être rendue publique cette semaine, mais que l'annonce en a été retardée par les retombées des violences du week-end dernier à Charlottesville.
Chantre de la droite alternative américaine. Donald Trump avait pris la défense de son conseiller spécial lors d'une conférence de presse mardi, tout en laissant planer le doute sur son avenir. "Nous verrons ce qui arrivera à Steve Bannon", avait déclaré le président américain, soulignant que Bannon était arrivé "tard" dans son équipe. Plus tôt mardi, le New York Times a écrit que le magnat des médias Rupert Murdoch avait récemment exhorté Donald Trump à limoger Steve Bannon, chantre de la droite alternative américaine.
Selon le journal, c'est au cours d'un dîner à la Maison-Blanche début août que Rupert Murdoch, fondateur de Fox News, a enjoint le président de se débarrasser de l'ancien patron du site Breitbart, dont il a fait une plateforme pour l'extrême droite américaine, rebaptisée "alt-right" ou droite alternative.